Les nouvelles pour traiter l'alcoolisme n'ont pas toutes lemême objectif. Deux ont pour but d'arriver à une abstinence complète, et un viseune réduction de la consommation"C'est vraiment très important pour nous d'élargir lespossibilités thérapeutiques pour ces patients qui sont souvent en grandesouffrance ", explique le Professeur Henri-Jean Aubin, addictologue à l'hôpitalPaul Brousse de Paris. En France, 40.000 personnes meurent chaque année d'alcoolisme.Les traitements :Le Baclofène, décontractant musculaire à l'origine, a déjàbeaucoup fait parler de lui. Certains estime que son efficacité n'est plus àprouver. Des essais sont en cours en France afin de démontrer qu'il permet dediminuer la consommation d'alcool et à arrêter totalement de boire.Oxybate de sodium, déjà utilisée en Italie et en Autriche,devrait permettre d'arrêter complètement l'alcool. Son efficacité a déjà étéprouvée dans de petits essais en Italie essentiellement. Le laboratoirefrançais qui exploite ce médicament a décidé de viser l'abstinence.Nalmefene a été conçue dès le départ pour diminuer laconsommation d'alcool. Les essais ont montré qu'il était tout à fait possiblede réduire la consommation de façon durable."Il y a tellement de gens qui ont problème sévère avec l'alcoolet qui ne sont pas prêtes à s'engager dans l'abstinence, qu'on a laissé de côtébeaucoup de personnes en souffrance qui n'ont pas trouvé de solution auprès desspécialistes ", explique le Professeur Henri-Jean Aubin. "Aujourd'hui on est dansun dialogue qui est plus respectueux du désir des patients, ce qui permet de mieuxles aider à suivre leur objectif ."