AVC : les femmes en première ligne
Cette étude publiée dans la revue médicale américaine Stroke va à l'encontre des idées reçues. Une autre étude, parue dans la revue Neurology , indique même que les femmes gardent plus de séquelles après un AVC que les hommes.
Le Dr France Woimant, neurologue à l'hôpital Lariboisière à Paris, explique qu'il y a deux types. Le premier représente 80% des cas, c'est l'infarctus cérébral lorsqu'un caillot bouche une artère du cerveau. Le second, c'est l'hémorragie cérébrale : là une artère éclate et le sang se répand dans une partie du cerveau. Dans les deux cas, le cerveau est endommagé et un certain nombre de cellules vont mourir.
Suite à un AVC, 20% des personnes décèdent et les deux-tiers des survivants gardent des séquelles qui peuvent être importantes : difficultés pour marcher, écrire, parler...
En France, l'accident vasculaire cérébral est la première cause de décès chez les femmes, avant les maladies cardio-vasculaires et le cancer. Chaque année, 65.000 femmes sont hospitalisées pour un AVC.
Les deux sexes ont des facteurs de risque en commun, ceux qui bouchent ou fragilisent les artères : hypertension, diabète, tabagisme, sédentarité, l'âge. Mais les femmes ont des vulnérabilités particulières : elles sont plus touchées que les hommes par le stress, la dépression et les migraines qui sont associées à un risque accru d'AVC.
Les hormones féminines augment aussi le risque, notamment durant la période de la grossesse, la prise de pilule.
Lors de la polémique sur les pilules de 3e et 4e génération, on a appris qu'elles augmentaient le risque d'AVC. Moins de Françaises les utilisent aujourd'hui. Donc le risque d'AVC chez les jeunes femmes devrait baisser en conséquence. Mais la pilule seule n'est pas réellement dangereuse, c'est surtout le cocktail pilule, tabac qui est dangereux. C'est pourquoi il faut absolument arrêter de fumer.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.