Skweek : la plateforme du basket français s’offre Tony Parker

La star des parquets va animer chaque vendredi un talk-show sur la plateforme skweek qui diffusera également cette saison les matchs du championnat de France de basket, confie le directeur éditorial Cyril Méjane.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 93 min
Cyril Méjane, directeur éditorial de la plateforme Skweek, le 14 septembre 2023. (FRANCE INFO / RADIO FRANCE)

En à peine un an d’existence, Skweek est devenue incontournable pour les fans de basket. Cette plateforme française, fondée par un milliardaire hongrois d'origine russe, propriétaire du club monégasque, avait déjà les droits des compétitions européennes, la voilà maintenant diffuseur du championnat de France. Elle diffuse des matchs, des documentaires, des  reportages et dès le vendredi 15 septembre, une émission hebdomadaire présentée par Tony Parker. L'émission "sera disponible gratuitement sur la plateforme", souligne Cyril Méjane, le directeur éditorial de "Skweek".

franceinfo : Pouvez-vous nous expliquer ce drôle de nom que vous avez choisi pour la plateforme ? D'où vient ce nom Skweek ? 

Cyril Méjane : C'est le bruit d'une chaussure sur le parquet d’un terrain de basket, tout simplement. 

Ce nom donne un côté international, ce qui est toujours appréciable pour une plateforme, n'est-ce pas ? 

Nous avons l’objectif de nous développer sur différents marchés, et de ne pas se focaliser uniquement sur la France. C'est le même son dans le monde entier. Les chaussures sont identiques dans le monde entier, donc elles font toutes le même bruit.

Vous n'avez même pas une année d'existence et vous voilà diffuseur des Coupes d'Europe de basket, et pour cette rentrée, c’est une nouveauté, du championnat de France de basket qui reprend ce week-end. Pourquoi cette focalisation sur ce sport-là ? 

Le propriétaire de Skweek, Aleksei Fedorychev, est le président du club de Monaco en basket. C'est un milliardaire hongrois d'origine russe qui a toujours investi beaucoup dans le sport. Il a été partenaire pendant très longtemps avec sa société de l'AS Monaco en football. Il s'est découvert une incroyable passion pour le basket. Il y a deux ans, il est devenu propriétaire du club de Monaco, qui a été champion de France l'an dernier. Il s'est dit autant récupérer également les droits de l'Euroligue et de l'Eurocup des championnats européens pour créer une plateforme et aller jusqu'au bout maintenant avec le championnat de France. Dès le début, c'était notre objectif de se dire on a le basket européen, maintenant on veut le meilleur du basket français.

 Va-t-il privilégier son club, Monaco, dans la couverture médiatique ? 

Non, pas du tout. Justement, on est deux sociétés différentes. Il y a vraiment la partie club et il y a la partie média. Pour la partie média, je suis garant de la ligne éditoriale. C'est une ligne éditoriale 100% basket et on est en train de s'ouvrir à la culture basket. Tout ce qu'il y a autour comme les sneakers, la musique, la danse, bref le côté urbain Hip-Hop qui accompagne souvent ce sport. Tout ça fait partie de notre ADN maintenant. 

C'est ce qu'on va voir dans l'émission hebdomadaire qui démarre vendredi avec Tony Parker, il va animer cette émission. Comment avez-vous réussi à attirer ce joueur-là sur votre plateforme ? 

Je connais Tony Parker depuis très longtemps. On a travaillé ensemble sur une autre radio par le passé et on s'est parlé il y a six mois de l'idée de retravailler ensemble. On a réfléchi au concept, même si j'avais déjà une idée. 

"On a mis sur pied le Skweek show by Tony Parker. Il m'a tout de suite dit qu'il voulait s'inspirer de certaines émissions américaines où les animateurs, les consultants donnent vraiment leur avis. Et c'est vrai qu'on n’en n'a pas trop l'habitude.

Cyril Méjane, le directeur éditorial de "Skweek"

à franceinfo

Dans le foot, sur certaines radios ou comme chez-vous à franceinfo, il y a des consultants qui donnent vraiment leur avis. Mais dans le basket et dans d'autres sports, c'est moins le cas. Et Tony, on l'a rarement entendu dans ce rôle-là. Il a eu son émission de radio, il a eu un podcast, mais c'est la première fois où il va présenter une émission de télé et il est vraiment animateur de son émission. On travaille ensemble au quotidien pour voir les meilleurs invités, les meilleurs débats pour réfléchir à des a des nouveautés en permanence. 

Les meilleurs invités, qui par exemple vendredi ?

Là, c'est exceptionnel. Je parlais de culture basket, mais là, on est très basket pour la première. Vous savez, Tony Parker a été intronisé au hall of fame au mois d'août. On s'est dit qu'on allait faire une émission sur place. Donc on a Dwyane Wade, meilleur ami de Leroy James, multiple champion NBA. Il y aussi Dirk Nowitzki qui est le meilleur joueur allemand de tous les temps, et Pau Gasol, le meilleur joueur espagnol de tous les temps. En fait, on a les trois meilleurs joueurs européens de tous les temps. Et en plus de ça, on a Thierry Henry qui est fan de basket et également Matt Pokora. 

Est-ce que ce sera une émission en français ? 

Non, pas spécialement. Ça dépend des invités. Typiquement la première est en anglais. Bien entendu, elle est sous-titrée en français. Et quand on a des invités français, ce qui est le cas de l'émission de la semaine prochaine, c'est l'inverse. Elle est sous-titrée en anglais.

Ce talk de Tony Parker sera proposé gratuitement. Est-ce une vitrine pour attirer des abonnés payants ? 

Exactement, après une première saison, on a maintenant besoin de plus de visibilité, d'où l'intérêt d'avoir Tony la superstar du basket français. Cette émission sera donc disponible gratuitement sur notre plateforme, sur un futur site internet, sur nos réseaux, sur YouTube. L’objectif est de drainer du trafic pour avoir des abonnés pour les championnats que nous diffusons. 

L'objectif un jour, c'est d'avoir la NBA ? 

On y pense. Ce n'est pas un problème de prix. C'est plutôt un problème de positionnement. Est-ce qu'on est prêt ou pas à y aller ? C'est vrai que vous parliez de notre à notre progression très rapide. On y pense, on réfléchit. Maintenant, est-ce que ce sont juste des contenus, des partenariats avec la NBA ou réellement les droits des matchs ? On n'en n'est pas.

Skweek va rester 100 % basket, ou vous pourriez vous ouvrir à d'autres sports ? 

Pour l'instant, on va rester 100 % basket et culture basket. En revanche le breakdance étant un sport présent aux Jeux olympiques de Paris 2024, il est possible que ça arrive sur Skweek.

Retrouvez l'intégralité de cette interview en vidéo :

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.