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"Marilyn Monroe, femme d’aujourd’hui" : un documentaire dévoile la force et la modernité de l'actrice devenue sex-symbol

Dans le cadre de la case "Stupéfiant", lundi 18 avril à 21h sur France 5, Raphaëlle Baillot, co-réalisatrice du documentaire, met en lumière une femme émancipée, puissante et libre.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Marilyn Monroe lors d'un photoshoot avec Richard Avedon, en 1957. (RICHARD AVEDON / KOBAL / THE PICTURE DESK / AFP)

On croyait tout savoir sur Marilyn Monroe, disparue mystérieusement à l’âge de 36 ans, le 4 août 1962 à Los Angeles. L’héroine de Sept ans de réflexion qui s’amuse sur une bouche de ventilation à faire s’envoler les volants de sa jupe, celle qui a susurré en chantant Joyeux anniversaire au président John Kennedy en 1962, celle qui longtemps été cantonnée dans des rôles de "ravissante idiote"... Tout le monde a en tête ces moments devenus cultes.

Mais 60 ans avant le mouvement #MeToo, un documentaire diffusé lundi 18 avril 2022 sur France 5, intitulé Stupéfiant : Marilyn, femme d'aujourd'hui, montre une icône d’Hollywood totalement maître de son image, et prête à dénoncer les prédateurs sexuels d’Hollywood.

Ainsi, en 1953, elle publie un texte où elle dénonce ceux qu’elle appelle "les loups". "Elle est déjà une star montante, et elle écrit elle-même un article dans une revue spécialisée et décrit l’univers toxique d’hollywood quand on est une jeune femme qui veut réussir dans le cinéma. Elle ne donne pas de nom comme aujourd’hui dans le mouvement #MeToo, mais raconte qu’elle croise un producteur qui lui dit la méthode pour faire du cinéma", décrit Raphaëlle Baillot, co-réalisatrice du documentaire, interrogée sur franceinfo.


Cantonnée aux rôles de "ravissante idiote", Marilyn Monroe décide en 1954 de quitter Los Angeles incognito sous le pseudonyme de Zelda Zonk pour prendre des cours à New York à l’Actor’s studio : elle léguera toute sa fortune à son directeur Lee Strasberg. "Elle, la bimbo d’Hollywood, décide de se confronter à l’univers des comédiens de New York, chez les intellos. Mais elle veut prendre des cours de théâtre", constate Raphaëlle Baillot.

Marilyn Monroe construit entièrement son image, sa couleur de cheveux, les cinq couches de rouges à lèvres. Elle crée un objet de désir, se regarde dans sa glace et n’hésite pas, quand la caméra tourne, à faire croire aux spectateurs qu’elle fait l’amour avec lui. Raphaëlle Baillot explique : "Elle invente une nouvelle manière d’apporter son corps devant l’objectif. C’est un travail de plusieurs années. Elle débute comme mannequin pour photographe. Elle va décider de changer. C’est une jeune rousse un peu pulpeuse, elle décide de devenir de plus en plus blonde, de se mettre un point de beauté", explique Raphaëlle Baillot. Pour Isabelle Adjani, interviewée durant ce documentaire, Marilyn Monroe représente alors la "matrice de toutes les actrices".

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