Cet article date de plus d'onze ans.

Les femmes des Echos font la grève des signatures

Se rendre invisible pour rendre visible le problème des inégalités homme-femme, démarche inhabituelle des femmes naturalistes du quotidien les Echos qui veulent alerter leur hierarchie sur les différences de traitement flagrantes qu'elles constatent
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Pas de signature de femmes
aujourd'hui dans les Echos, ni dans le Journal papier, ni sur le Web. Les femmes
journalistes font la grève mais travaillent quand même
. Une grève des
signatures, manifestation originale pour demander une meilleure reconnaissance
professionnelle.

Pas de femme à la direction ni à la
rédaction en chef, des carrières qui n'évoluent pas ou plus lentement que
celles des hommes, des situations au point mort après des congés maternité, des
augmentations de salaire qui se font attendre pendant que leurs homologues
masculins voient leur fiche de paye augmenter, etc.

Un vision objective

Les exemples sont nombreux mais
jusqu'ici chaque cas semblait unique. C'est en discutant hier lors d'une
réunion organisée par le CE que les salariés se sont rendus compte que la
frustration était partagée , que ce n'était pas seulement un sentiment mais une
réalité.

Ce mode d'action a été décidé pendant
cette réunion, proposé par une des journalistes, pas par une élue . Toutes les
journalistes présentes ont approuvé l'idée, relayant à celles qui étaient
absentes. Chacune a pris la responsabilité de sa revendication en signant un
texte qui traduit leur mécontentement de leur nom.

Les journalistes tiennent à faire
savoir qu'elles ne remettent pas en cause la légitimité professionnelle des
hommes, mais qu'elles souhaitent juste que celle des femmes soit reconnue . Elles
disent ne pas demander de traitement de faveur, ni la charité, mais bien
l'égalité.

Une nouvelle réunion est prévue
lundi avec l'espoir que leurs revendications soient entendues. Selon le site Arrêt sur image, la direction est consciente du décalage et promet des mesures concrètes.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.