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Le Monde / Le Nouvel Obs : l'alliance de deux titres prestigieux mais fragiles

Le Nouvel Observateur va changer de main : le premier magazine d'information en France est sur le point d'être racheté par les propriétaires du Monde, Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Pierre Bergé. Un rapprochement qui devrait renforcer les deux titres, touchés par la crise de la presse.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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C'est Claude Perdriel, le fondateur et dirigeant du Nouvel Observateur, qui l'a annoncé lui-même à ses équipes à la mi-journée : il est en train de négocier avec Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Pierre Bergé, qui pourraient devenir actionnaires majoritaires de l'hebdomadaire. La transaction n'est pas finalisée et les modalités encore inconnues, mais le rapprochement entre le Monde et le Nouvel Obs, lui, est désormais certain.

Un rapprochement qui ne se fait pas au hasard : ces deux marques prestigieuses, qui partagent le même positionnement de "centre-gauche", sont tous deux en difficulté économique. "Dans la crise de la presse, ne pourront survivre que les titres qui ont auront les moyens d'investir dans le numérique" note Patrick Eveno, économiste des médias. "Et on ne peut le faire qu'au sein d'un groupe puissant." Cette alliance pourrait permettre des "synergies" et "la mutualisation des coûts" entre les deux titres.

Claude Perdriel pose ses conditions au rachat

Il s'agit quand même d'une révolution culturelle pour Le Nouvel Obs, qui est dirigé depuis 50 ans par le même homme : Claude Perdriel. Cet industriel, qui a fait fortune dans les sani-broyeurs, a fondé le magazine en 1964 avec le journaliste Jean Daniel. Depuis cette date, c'est lui qui dirige le navire, renflouant les caisses à coups de millions à chaque coup dur.

Mais, aujourd'hui à 87 ans, Claude Perdriel veut passer la main. Son objectif : mettre le titre à l'abri de la crise en ouvrant le capital à un actionnaire puissant tout en s'assurant que l'esprit Nouvel Obs ne se perdra pas. L'homme d'affaires a posé des conditions au rachat, notamment le maintien de l'équipe dirigeante et le maintien de la ligne éditoriale social-démocrate. C'est tout de même "une page qui se tourne" nous disait un journaliste de la rédaction.

 

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