Le comédien Philippe Bas anime "Destination X" sur M6 : "Pas une nouvelle carrière mais un nouveau challenge"

Comme à son habitude, M6 dégaine pendant les vacances un nouveau jeu : "Destination X". Aux manettes, un nouvel animateur, l’acteur Philippe Bas. La France est le premier pays à décliner la version originale belge de ce jeu d’aventure.
Article rédigé par Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Le comédien Philippe Bas, le 26 mai 2019. (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

Le comédien Philippe Bas change de registre le temps d’une émission de télévision. Après avoir été le commandant Thomas Rocher jusqu’en 2020 dans la série Profilage sur TF1, l’acteur présentera à partir du 28 décembre, tous les jeudis à 21h10, un nouveau jeu télévisé de M6 : "Destination X". Un concept venu de Belgique qui enferme dans un bus aveugle dix candidats qui, à base d’épreuves, de jeux et d’indices devront tenter de localiser l’endroit en Europe où ils se trouvent.

Chaque semaine, celui ou celle qui en sera le plus éloigné sera éliminé(e) et ainsi ne pourra pas toucher les 50 000 euros réservés au vainqueur. Une émission interactive puisque le téléspectateur pourra jouer avec l'application 6play ou sur 6play.fr et tenter lui aussi de placer un "X" sur l’endroit où il pense que le bus se trouve à l’aide de quiz. Chaque gagnant de la semaine remportant un voyage.
 
franceinfo : Vous démarrez une nouvelle carrière ?
Philippe Bas : Je n'oserais pas parler de nouvelle carrière, mais en tout cas, c'est un nouveau challenge.

Vous étiez l'un des héros de la série de TF1, "Profilage". Vous voilà donc à l'animation de ce nouveau programme. La France est le deuxième pays à décliner ce concept, après la Belgique. Vous pouvez nous l'expliquez ?

Ce sont dix passagers qui vont partir faire un voyage à travers toute l'Europe, dans un bus qui est un peu l'équivalent d'un bus de stars du rock en tournée. La particularité de ce bus est qu'il a les vitres, la plupart du temps, opaques. Donc les candidats passagers ne verront pas où ils sont et le but pour eux, ça va être de déterminer leur localisation précise à chaque étape, en plaçant un X sur une tablette.

Chaque semaine, il y aura un éliminé, celui qui s'est placé le plus loin de la destination réelle ?

Exactement. Pour qu'ils trouvent, il y aura quand même des indices, des jeux. Ils sortiront de temps en temps avec des lunettes qui vont masquer un peu leur vision, parfois sans rien. Ils auront des quiz pour essayer de deviner, de se rapprocher, en tout cas le plus possible de là où ils sont.

Quel est votre rôle ? Vous n'êtes pas dans le bus ?

Non, j'ai de la chance dans mon malheur parce que je les attends à la destination finale. Évidemment, je ne vais pas vous dire où. Je suis un peu comme un maître du jeu. Directement en contact avec les candidats dans le bus, je leur explique les règles des jeux auxquels ils vont participer et parfois, je leur donnerai quelques indices.

On s'attendait à voir Stéphane Rotenberg à la présentation. C'est votre nom qui sort, énorme surprise ?
Tout à fait. J'ai été un peu surpris et lorsqu'ils m'ont expliqué le concept du jeu, notamment en Belgique flamande, j'ai compris pourquoi. Mon équivalent dans ce jeu en Belgique était un acteur. Ils ont choisi de rester dans le concept du jeu initial et donc de proposer à un comédien l'"animation" parce que je suis pas vraiment dans un rôle d'animateur comme Stéphane Rotenberg. Il aurait pu le faire parce qu'il est très brillant, je n'ai pas ce potentiel ni ses capacités.

Quel est votre plus alors ?

C'est une différence. C'est-à-dire que j'incarne une sorte de personnage qui n'est pas vraiment de la fiction, mais je ne suis pas non plus dans l'animation pure. Par l'intermédiaire de jeux, de petites mises en scène à l'endroit où je serai, c'est-à-dire la destination finale, je leur transmettrai certaines choses qui sont plus de l'ordre, pas de la fiction, mais presque.

Pourquoi avez-vous dit oui ? Ça vous a plu tout de suite ?

Ça m'a plu parce que c'était inédit et j'aime bien participer à des choses, que ce soit de la fiction ou en l'occurrence à ce programme, que j'aimerais voir. Quand ils m'en ont parlé, j'étais vraiment séduit parce qu'il y avait un aspect à suspense, mystérieux et puis, il y avait aussi cette notion de voyage parce que vous allez voir pendant le programme, on découvre des endroits qu'on connaît. Mais quand on aperçoit leur physionomie, on ne se rend pas compte que c'est comme ça à tel endroit, tel pays, telle ville. Il y a vraiment des surprises, des découvertes et je trouve que c'est plutôt très positif de voir ça dans un jeu télévisé.

Avez-vous vu la version belge ? Vous êtes-vous inspiré du présentateur ?

J'ai vu un épisode pour comprendre vraiment le concept et puis ensuite, on s'est un peu libéré de ça. On était resté dans le concept mais on a fait "notre sauce".

Est-ce que votre métier de comédien vous a servi sur le tournage ?

Oui, tout à fait ! J'ai essayé de faire de mon mieux. Là où on peut se rapprocher du métier d'acteur, c'est que, quand il a fallu que je sois avec les candidats, le premier jour, on tournait dans les conditions du direct. On était vraiment sans filet, c'était vraiment chouette, un peu comme quand on joue au théâtre.

Vous auriez aimé participer à "Destination X" ?

Ce n'est pas quelque chose dans lequel je me vois parce que je trouve que les candidats sont très forts. Âgés de 20 à 60 ans, c'est vraiment la tête et les jambes. C'est le genre de choses que je trouve excitant à regarder, mais que je me sens pas du tout capable de le faire. J'adore sortir de ma zone de confort lorsque je tourne. Mais pour un jeu comme ça, je ne m’en sens pas capable.

S'il y a une saison deux, êtes-vous prêt à repartir ?

Si on me propose, je dirai oui, avec plaisir.

Vous avez des anecdotes de tournage, d'imprévus ?

Oui, j'ai des collègues policiers, je dis cela car j'ai longtemps été flic en fiction, qui sont intervenus dans leur langue pour savoir où allait ce bus. Et alors, les candidats ne savaient pas si cela faisait partie du jeu ou si c'était un piège.

Vous avait-on déjà proposé l'animation d'une émission ?

Non, jamais. On m'avait proposé des émissions de télé auxquelles je n'ai pas donné suite parce que je suis acteur. C'est vrai que je ne sais pas faire grand-chose d'autre, mais du coup, j'essaie de bien le faire. Je n'avais pas tellement le désir de me voir comme ça, sans personnage et là, j'incarne un personnage et ça me va très bien.

Allez-vous rejouer dans une série ? "Profilage" s'est arrêtée en 2020.

Oui, j'ai tourné dans une collection qui s'appelait "Le Saut du diable", c'était vraiment des téléfilms d'aventure qu'on n'a pas l'habitude de voir sur TF1. Et j'ai d'autres projets, notamment un autre pour Amazon. Dans ce cas-là, c'est vraiment les conditions d'un long métrage sauf qu'il va être pour la plateforme. Donc il y a vraiment une qualité, une temporalité qui est différente.

Un plus gros budget ?

Oui. Dans le cinéma maintenant, on essaie de faire le plus possible avec le moins possible.

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