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La presse américaine évoque "la destruction, le noir et la mort" causés par l'ouragan Sandy

Au moins 33 morts aux Etats-Unis, des millions de personnes privées d'électricité ou les pieds dans l'eau et des milliards de dollars de dégâts... L'ouragan Sandy est le principal sujet aujourd'hui dans les médias américains mais aussi européens.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Franceinfo (Franceinfo)

CNN parle d'"un réveil dans les inondations, les incendies et la peur" , le Baltimore Sun évoque "Sandy laisse dans son sillage la destruction, le noir et la mort" ... D'articles de journaux en reportages télé se dessine un pays choqué par la violence de l'ouragan. Et les Etats-Unis ne sont pas les seuls à faire leur Une sur Sandy. "Certains médias européens ont donné à l'ouragan autant de place qu'à une catastrophe locale" note un journaliste de l'International Herald Tribune.

Beaucoup de médias européens s'inquiètent ainsi des causes de la catastrophe : "L'ouragan est 10% plus intense à cause du changement climatique" estime El Mundo, en Espagne. "C'est le signe d'une aggravation des changements climatiques" titre de son côté France 24. Mais fallait-il pour autant se focaliser sur les dégâts causés aux Etats-Unis ? "New York, New York, New York... Et Haïti ?" s'interroge ainsi Daniel Schneidermann dans Rue89, rappelant que Sandy a fait aussi 67 victimes dans les Caraïbes.

L'autre aspect très commenté dans la presse, c'est évidemment l'aspect politique. L'élection présidentielle aura lieu dans moins d'une semaine aux Etats-Unis et certains journaux américains n'hésitent pas à tirer des leçons politiques de Sandy. "Un ouragan puissant nécessite un gouvernemnet puissant" écrit le New York Times dans son éditorial, assurant que l'événement n'aurait pas aussi bien géré avec Mitt Romney au pouvoir. Le Winnipeg Sun demande au contraire aux électeurs de ne pas se laisser influencer par la catastrophe : "contrairement à Sandy, l'ouragan de la dette américaine ne va lui pas disparaître" . Quant au Boston Herald, il apprécie lui visiblement que les deux candidats aient interrompu leur campagne pour s'activer autour des victimes de l'ouragan :  "C'est le bon côté des catastrophes naturelles, elle nous rassemble. Ah, si seulement ça pouvait durer..."

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