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"La mensualisation des Inrockuptibles est une vraie relance" pour le directeur général du groupe de médias Combat

Emmanuel Hoog, directeur général du groupe de médias Combat, évoque le changement de périodicité du magazine Les Inrockuptibles.

Article rédigé par franceinfo, Didier Si Ammour
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Emmanuel Hoog, directeur général du groupe de médias Combat (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Les Nouvelles Éditions indépendantes, le groupe médias de l’homme d’affaires Matthieu Pigasse, change de nom et se rebaptise Combat, un titre mythique de la presse. Pour le directeur général Emmanuel Hoog, "c’est dans l’ADN du groupe de combattre pour la culture sous toutes ses formes. Et c’est une marque formidable qu’on a souhaité mettre en avant au moment où on espère sortir du confinement et relancer les médias du groupe." 

Une mensualisation qui coïncidera avec la réouveture des théâtres

Parmi les titres du groupe, Les Inrockuptibles, dont un changement de périodicité est annoncé pour juin prochain. "Dès mon arrivée [en 2019], j’ai entendu parler de la mensualisation et du rythme effréné de l’hebdo", explique Emmanuel Hoog. "On y a réfléchi et maintenant, on passe de la réflexion à l’action. Et on le fait coïncider avec la réouverture des théâtres, des salles de spectacles, pour mieux coller à l’actualité culturelle." Selon Emmanuel Hoog, il s’agit d’"un projet global, avec une radio en DAB+, des offres vidéos sur le site et un festival des Inrocks que j’espère pouvoir faire renaître en juin." 

Concernant les licenciements en cours dans le magazine, le dirigeant estime qu’"il faut regarder devant, c’est mieux que de regarder dans le rétroviseur. Et demain, l’équipe sera constituée d’une vingtaine de journalistes, ce qui en fera la plus grande rédaction européenne dans un mensuel dédié à la culture. C’est une vraie relance, qui peut s’accompagner d’une réorganisation administrative et technique, mais ce n’est pas le cœur du projet."

Continuer à déployer Radio Nova en digital

La situation du titre, qui diffuse aujourd’hui autour de 30 000 exemplaires dont la moitié en numérique, est symptomatique de la situation de la presse en général. Mais son représentant pense qu’"il existe un réservoir fantastique pour un nouvel Inrocks. Et on a constaté qu'à chaque fois qu’on gardait un titre en kiosque plusieurs semaines, ce sont des dizaines de milliers d’achats supplémentaires, parce que le lectorat ne suivait plus le rythme hebdomadaire."  

Concernant un autre média phare du groupe, Radio Nova, il faut "continuer à la déployer sur le digital". La nouvelle plateforme lancée en janvier dernier "a connu immédiatement une croissance de 20% de son audience", se réjouit Emmanuel Hoog. Mais pour le troisième pilier de Combat, les événements avec par exemple le festival Rock en Seine, ou encore le festival des Inrocks, "c’est très compliqué de se projeter." "Nous avons réussi en 2020 grâce à Radio France et France TV à faire un très bel événement. Nous sommes dans le même état d’esprit", conclut le directeur général.

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