Jean-Louis Blot, producteur de "Domino Challenge" sur M6, défend "les émissions régressives"

700 000 dominos de 18 couleurs différentes, 2 000 m² de plateau, 14 caméras, deux grues : la société de production EndemolShine a vu les choses en grand pour sa création Domino Challenge qui démarre jeudi 25 juin sur M6, présentée par Stéphane Rotenberg et Issa Doumbia . Une compétition entre six binômes, qui doivent réaliser des constructions plus spectaculaires les unes que les autres, et réussir ensuite à faire tomber les plaquettes en cascade.

"Les épreuves peuvent durer deux jours, soit une quinzaine d’heures. On a pris des tas de précautions pour que les plaquettes ne chutent pas malencontreusement, on a fait attention aux courants d’air et aux souris par exemple. Il y a des tapettes et des pièges un peu partout", raconte sur franceinfo le producteur Jean-Louis Blot. L’équipe vainqueur, qui sera départagée par un jury, remportera la somme de 20 000 euros.

Cible familiale

Avec ce programme, M6 grille la politesse à TF1, également intéressée par les dominos. D’ailleurs, elle diffuse une bande-annonce annonçant "bientôt" une soirée  "dominesque" . Pourquoi cette tendance à la régression ?  "Je pense qu’on a besoin d’être rassurés à cause de la pandémie, de retourner dans notre enfance quand rien ne pouvait nous atteindre, qu’on était protégés. Avec ces divertissements, on vise l’écoute conjointe, c’est-à-dire toute la famille. C’est un phénomène planétaire. Lego Masters est dans une quinzaine de territoires, avec à chaque fois un succès énorme. On est en train de tourner la saison 2 pour la France, elle arrivera en fin d’année", confie Jean-Louis Blot, également producteur du programme animé par Eric Antoine sur M6.

Dans le catalogue d’EndemolShine figurent de grandes marques disparues comme  Loft Story, Star Academy  ou Masterchef . La société travaillent à leur retour à la télé : "On espère toujours ressusciter des grandes marques. On a vu que c’était possible avec Pékin Express. On vient de produire des prime pour les 20 ans de la Star Academy pour TF1, c’était formidable. Mais je ne pense pas qu’on puisse faire de la téléréalité aujourd’hui comme on la faisait il y a 20 ans. Le rapport à la caméra est différent. L’isolement, à part dans Koh Lanta, est devenu très compliqué parce qu’on a les réseaux sociaux",  conclut Jean-Louis Blot.