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Info Médias. Léa Salamé : "Le moment est grave, c'est vraiment l'exercice de service public qu'on va mener ce soir"

Dernier round télévisé ce jeudi sur France 2, France Inter et sur le canal 27. Les 11 candidats à l'élection présidentielle participent à de grands entretiens avant le premier tour.

Article rédigé par franceinfo, Céline Asselot
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Léa Salamé, journaliste à France Inter et sur France 2. (MAXPPP)

Les 11 candidats devaient être face à face. Ils seront finalement à la queue leu leu dés 20 heures jeudi 20 avril dans l'émission Présidentielle 2017, 15 minutes pour convaincresur France 2  et France Inter. 15 minutes chacun leur tour au pupitre pour répondre à des questions sur des grands thêmes d'actualité. Ensuite, un second passage cette fois de deux minutres trente chacun. Finalement ces grands oraux, c'est le bon format comme le confirme Léa Salamé qui va animer aux côtés de David Pujadas cette émission :

Pour Léa Salamé, "ce n'est pas un plan B", mais bien le bon format qui été choisi. "Le moment est grave" et "il n'y a jamais eu autant d'indécis", a-t-elle expliqué sur franceinfo ce jeudi matin. Il s'agit donc "de faire oeuvre didactique et pédagogique", de donner aux candidats "15 minutes" de parole "pour préciser, pour clarifier, pour convaincre les derniers indécis", a-t-elle ajouté.

franceinfo : Etait-ce vraiment le bon format ou un choix par défaut ?

Léa Salamé : Ce n'est pas un plan B. Dès le début, même avant le débat de BFMTV et des chaînes d'information, on avait proposé aux candidats deux plans : soit le débat, soit cette succession d'entretiens comme cela avait été fait il y a cinq ans d'ailleurs sur France 2. On s'est mis d'accord assez vite. On a pensé que le format débat des chaînes d'info que moi j'ai trouvé très bon, était bien une fois, mais pas deux, et surtout pas à trois jours du premier tour. Il ne s'agit pas d'avoir une confrontation entre Philippe Poutou et Marine Le Pen ou entre François Fillon et Emmanuel Macron. Le moment est grave. On a une responsabilité. Il n'y a jamais eu autant d'indécis. Les quatre premiers candidats sont dans un mouchoir de poche. Il s'agit vraiment de faire œuvre didactique et pédagogique, de leur donner 15 minutes pour préciser, pour éclaircir, pour clarifier, pour convaincre les derniers indécis. C'est vraiment l'exercice de service public que l'on va mener ce soir, et qui me semble très important.

Pourquoi alors ne pas avoir dit dès le départ qu'il s'agira de grands oraux et non d'un débat ?

Parce que c'est une année indédite. Il n'y a jamais eu autant de débats : il y a eu ceux des primaires, il y a eu ensuite le débat de TF1 qui a été critiqué, celui de BFM, où cette fois, les 11 étaient présents, et qui a aussi été critiqué. On a avancé en tâtonnant. Mais on est très fiers de ce que l'on propose ce soir. On espère que cela aidera les électeurs dans leur décision pour dimanche.

Qu'est ce qui change par rapport aux interviews ?

Par rapport aux interview quotidiennes, du même format dans les médias en général, cela apporte un plus. C'est événementialisé. C'est à trois jours du vote. C'est en direct. L'émission commencera à 20 heures pile, il me semble que ça n'a jamais été fait auparavant. Les candidats se succèdent, ils sont tous là. Ils ont 2'30" chacun à la fin pour s'exprimer. Il s'agit pour nous d'être des passeurs. Il ne s'agit pas pour nous de leur poser la question polémique, la question qui coince. Dans cet exercice, on va se mettre en retrait, c'est un exercice de modérateur, de relanceur, sans que ce soit fastidieux. C'est un exercice très difficile, on va essayer de rendre la chose intéressante, instructive. La première question et la dernière sont la même. Ensuite, ça s'articulera avec deux précisions sur le programme, une carte blanche qu'ils choisiront et sur laquelle on relancera ensuite, une question internationale, et une ou deux questions plus personnelles.

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