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Info médias. Laurent Weil, le Mr cinéma de Canal + : "Cannes c’est beaucoup de travail, ce n’est pas que la teuf"

Laurent Weil est l’incontournable du festival de Cannes. Chaque année depuis 35 ans il nous fait vivre la montée des marches au pied du tapis rouge pour Canal +. Mais contrairement aux apparences ce n’est pas qu’une partie de plaisir.

Article rédigé par franceinfo, Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le journaliste Laurent Weil pose avec un casque de viking sur la tête avant la projection du film "How to train your Dragon 2" au festival de Cannes (Alpes-Maritimes), le 16 mai 2014. (LOIC VENANCE / AFP)

Le 71e Festival de Cannes s’ouvre aujourd’hui et pour deux semaines. Cette année le jury est présidé par l’actrice Cate Blanchett. Et comme chaque année pour la 35e fois consécutive, le journaliste Laurent Weil, spécialiste du cinéma, nous fait vivre le festival sur Canal +.

Célyne Baÿt-Darcourt : Après 35 ans de festival, vous n’êtes pas lassé ?

Laurent Weil : Non, le plaisir est intact, immense, je viens chaque année et jamais frustré. On n’a  pas toujours le temps de poser des questions intelligentes, mais j’essaie d’avantage de capter l’humeur, que de faire une interview de fond, ce n’est pas le lieu pour ça. D’autant que nous les journalistes cette année nous ne verrons plus les films le matin mais le soir avec tout le monde, ce qui sera encore plus compliqué pour poser des questions.

L’interdiction des selfies sur le tapis rouge selon vous c’est une bonne idée ?

Oui, je m’en plaignais déjà il y a trois ans, où je dénonçais la présence des selfies parce que c’était devenu un grand n’importe quoi. Le festival ce n’est pas un festival où on doit "se voir", mais où on doit voir. Donc les interdire c’est une très bonne chose.

On idéalise un peu le boulot à Cannes mais ce n’est pas un parcours de santé ?

En ce qui me concerne oui c’est du boulot. Je vois trois à quatre films par jour, j’ai des directs, je fais des émissions. Mais c’est un festival à plusieurs vitesses, quand on y vient le week-end oui il y a tout ce qu’il faut pour en profiter. Mais quand c’est pour le couvrir quinze jours, c’est vrai que je me ménage, je sors assez peu, je fais beaucoup de room service parce qu’on a besoin de se reposer. C'est beaucoup de travail, ce n’est pas que la teuf. Mais ce n’est pas incompatible. Aujourd’hui, j’ai bientôt 55 piges, je me ménage !

Il y a, à  Cannes, des journalistes du monde entier, on se bat pour avoir les plus grandes vedettes ?

Oui je crois qu’il y a 4000 journalistes du monde entier, accrédités, donc ce n’est pas toujours évident, on veut tous un entretien, un mot, une image. C’est par moment un peu une foire d’empoigne mais on travail plutôt en bonne intelligence. Et la marque Canal + a encore une aura. Les professionnels de l’international savent que Canal est la chaine du cinéma. Sincèrement l’association Canal + et Festival de Cannes est intacte.

Votre meilleur souvenir du festival?

Il y en a beaucoup. Mais cette année Spike Lee revient en compétition et la dernière fois c’était en 1991 pour Jungle fever. À cette époque j’avais pu interroger Stevie Wonder qui avait réalisé la bande orginale du film. C’était un de mes meilleurs souvenirs. À l'inverse il y a des moments génants, je prends des vents régulièrement au pied du tapis rouge par des artistes qui n’ont pas le temps ou qui sont stressés. Mais en règle générale, je n’ai pas à me plaindre.  

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