Info médias. Julie Gavras : "Pourquoi pas filmer à nouveau ces ados devenus adultes pour leur crise de la quarantaine !"
Pendant près de quinze ans, la réalisatrice Julie Gavras a suivi huit adolescents devenus grands, originaires des quartiers chics de Paris.
C’est un portrait d’une génération dorée. Pendant près de quinze ans, la réalisatrice Julie Gavras a suivi huit adolescents, du lycée Victor-Duruy. Des ados devenus adultes du très chic 7e arrondissement de Paris, mis en scène dans le documentaire Les bonnes conditions diffusé sur Arte.
De leurs 16 ans jusqu’à leurs 30 ans, la réalisatrice a vu se dessiner leurs personnalités, vécu leurs premières fois. Une idée qui est venue de sa rencontre avec Emmanuelle Tricoire, professeur d’histoire-géographie dans l’établissement : "Elle partait vivre en Allemagne, elle savait qu’elle allait arrêter l’enseignement, et elle voulait continuer de les suivre, et les enregistrer uniquement au son. Je lui ai proposé de les filmer, comme ça on aurait eu le son et l’image."
"Je n'avais jamais vu personne grandir"
Au fur et Ă mesure des tournages, Julie Gavras s’est rendue compte "de la force de ce que c’était de les voir sur une telle longueur. On a l’impression que c’est une sorte de masse, c’est pas très gentil de dire cela, mais ils sont tous un peu pareil, ils parlent tous très bien. Et au fur et Ă mesure du film, on dĂ©couvrait des personnalitĂ©s qui se forgeaient." La rĂ©alisatrice entretient un lien "indĂ©fectible" avec eux, car "avant cela, je n’avais jamais vu personne grandir", rĂ©agit la rĂ©alisatrice. "Quand j’ai commencĂ©, j’avais l’âge qu’ils ont aujourd’hui. Pour moi, c’est très fort."Â
Qu’en ont-ils pensé ? "Il y a eu deux projections avec eux, une au mois de novembre quand on a terminé le film. C’était très dur je pense pour eux, qu’ils ont eu du mal à se voir, une fois qu’ils étaient à l’écran je les voyais s’enfoncer dans le siège. La seconde fois, cela a été incroyablement fort et chaleureux." Un deuxième volet pour leur vie adulte ? "Je leur fait une blague, en leur disant que je reviendrai pour leur crise de la quarantaine ! Ils ont dix ans de tranquilité."
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