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Info médias. Frédérique Lantieri, scénariste de "48 Heures" : "La garde à vue est une guerre psychologique dans un lieu clos, avec un compte à rebours"

Frédérique Lantieri, chroniqueuse judiciaire, signe "48 Heures", une série de docu-fictions qui raconte la garde à vue de l'intérieur. Elle est l'invitée d'Info médias.

Article rédigé par franceinfo, Didier Si Ammour
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Frédérique Lantieri, chroniqueuse judiciaire sur France 5. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Si Jack Bauer a 48 heures pour empêcher une attaque nucléaire, les policiers en charge d'une enquête ont en général 48 heures pour faire parler un suspect : c'est la durée maximale d'une garde à vue en France (sauf terrorisme) et le nom d'une série de six épisodes de 52 minutes sur France 5. "48 Heures" a été écrit par Frédérique Lantieri, chroniqueuse judiciaire pendant quinze ans et connue du grand public pour présenter "Faites entrer l'accusé", sur France 2.

Un huis-clos où le temps est compté

Pour "48 Heures", Frédérique Lantieri a pris le parti du docu-fiction. Des comédiens rejouent des auditions lors des gardes à vue, les scènes sont entrecoupées d'interviews réelles avec ceux qui ont travaillé sur les affaires traitées. "La garde à vue est vraiment un climax, pour parler comme au cinéma, raconte Frédérique Lantieri, invitée d'Info médias. L'individu est coupé de son milieu, de sa famille, c'est une guerre psychologique qui se joue dans un lieu clos, avec un compte à rebours. Il y a 48 heures pour essayer de comprendre quelqu'un qu'on ne connait pas, de le  faire parler. De comprendre sa faille, ses ressorts intimes."

Pourquoi le parti-pris du docu-fiction, qui est un genre risqué ? "Les vidéos des garde à vue sont des pièces de procédure, on n'y a pas accès. Le seul moyen de rendre compte de cet espace clos où l'on ne rentre jamais, c'est le docu-fiction. On s'est appuyé sur des documents, on a essayé d'être au plus près du réel, au mot près."

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