Info Médias. Fabrice Arfi : "L'immense majorité de la production de l'information est entre les mains de milliardaires"
Reporters sans frontières et le collectif "Informer n'est pas un délit" disent que la presse est en danger. Une pétition a été mise en ligne sur le site de RSF.
En pleine campagne électorale, des journalistes appellent les candidats à prendre des engagements en faveur de la liberté de la presse. Car, en France aussi, la liberté de la presse est en danger. Reporters sans frontières (RSF) et le collectif "Informer n'est pas un délit" ont décidé d'informer et de mobiliser, mercredi 5 avril. Des affiches des candidats ont été détournées, une pétition a été mise en ligne sur le site de RSF, avec un slogan : "Liberté, égalité, informer".
"Ce qui nous inquiète, c'est la conjugaison de plusieurs facteurs, explique Fabrice Arfi , journaliste à Médiapart et membre du collectif "Informer n'est pas un délit". Nous ne sommes pas dans un pays autoritaire ou une dictature, en France." Et il ajoute : "La liberté d'informer mérite pourtant d'être défendue car nous ne sommes pas au rendez-vous des grandes démocraties"
Une profession en danger
Sur franceinfo, Fabrice Arfi a dénoncé "les attaques répétées contre les journalistes". "On a l'impression qu'ils sont devenus des investissements électoraux, ajoute le journaliste. Hors service public, l'immense majorité de la production de l'information est entre les mains aujourd'hui de milliardaires et de capitaines d'industrie, dont le coeur de l'activité est de vendre des armes, faire du BTP, de la téléphonie et bien d'autres choses qui n'ont rien à voir avec l'information et dont le chiffre d'affaires dépend parfois des relations avec le gouvernement en place, voire avec des dictatures étrangères."
Malheureusement, ce ne sont plus les faits qui font les opinions mais les opinions qui fabriquent du faux
Fabrice ArfiInfo médias - L'invité
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