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Hervé Mathoux : "S’il n’y avait pas de polémique, personne ne s’intéresserait à cette Ligue 1"

Le présentateur du Canal Football Club, qui a fêté son 300ème numéro fin février, explique les ingrédients du magazine dominical. Dont le journaliste Pierre Ménès, 'le fournisseur d’excès' de l’émission consacrée au ballon rond.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Franceinfo (Franceinfo)

Depuis 7 ans et demi, vous pouvez entendre le générique du Canal Football Club, le rendez-vous des fans du ballon rond, mais pas seulement : son animateur attire des téléspectateurs plus jeunes et plus féminins que le public de Canal Plus.

 

En France, il y avait Téléfoot sur TF1 depuis des décennies, mais pas de magazine de football le dimanche après-midi comme dans de nombreux pays européens. Fallait-il combler une lacune avec ce programme ? "Il y avait une volonté de Canal de créer quelque chose qui n'existe pas, au-delà d'un magazine où on met juste des résumés en boucle de matchs", explique Hervé Mathoux. "Créer une émission plus populaire, qui aille chercher un public plus large, qui raconte aussi des histoires et créée de l'intérêt pour ce championnat de France ."

 

"Pierre Ménès c'est notre "fournisseur d'excès".

 

L'émission a révélé quelques talents, notamment parmi les anciens footballeurs, qui sont devenus consultants, comme Christophe Dugarry et Eric Carrière. Et puis il y a aussi Pierre Ménès, l'ancien journaliste de l'Equipe, qui est devenue un peu la "star" du magazine. "Pierre c'est notre "fournisseur d'excès", avoue Hervé Mathoux. " Il est arrivé dans l'émission il y a un an parce qu'on trouvait que ça ronronnait un peu. Donc il est là pour apporter une vision différente dans un monde qui était assez consensuel, il a fait bouger les lignes. C'est un des éléments de la recette ."

 

"S’il n’y avait pas de polémique, personne ne s’intéresserait à cette Ligue 1 ."

Canal + et le football français sont très dépendants, notamment financièrement, ce qui pourrait peser sur le traitement de certains sujets. Hervé Mathoux s'en défend :  "C'est un débat dépassé ", dit-il. "Effectivement, Canal + est aujourd'hui le premier fournisseur financier du foot mais on n'est pas payés par le football français, on est payés par nos abonnés donc ce qu'il faut, c'est donner des programmes qui intéressent les gens. Ce dont on essaye de convaincre les dirigeants du foot, c'est que même quand on parle de choses négatives, ça fait partie de l'intérêt que les gens ont pour le foot. S’il n’y avait pas de polémique, personne ne s’intéresserait à cette Ligue 1 ."

Une émission à la croisée de l'information et du divertissement

L'émission a la forme d'un programme de divertissement. Une volonté d'aller vers l'infotainment ? "C'est une question d'équilibre, c'est une émission qui est  à la croisée de l'information, du divertissement. On a envie d'être divertissant, en tout cas " explique le présentateur du Canal Football Club. 

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