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Harry Roselmack quinze fois plus rentable que PPDA

Dans l'actualité des médias : un classement du magazine Capital qui évalue les émissions de télévision selon leur rentabilité, un rapport parlementaire très critique envers la direction de l'AEF (Audiovisuel Extérieur de la France) et de nouvelles critiques sur les modalités de l'interview de Nicolas Sarkozy.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)
  • le classement des émissions de télé

    C'est le magazine Capital qui a eu l'idée de faire ce classement, partant du constat que les stars du petit écran monnayent leurs prestations parfois à prix d'or, alors que les audiences ne suivent pas toujours. Le journaliste Gilles Tanguy a calculé combien coûtait chaque émission de télé (studio, reportages, salaire de l'animateur...) et il a rapporté ce coût au nombre de téléspectateurs fidèles à l'émission en question. Cela donne un ratio : le prix de l'émission pour 1.000 téléspectateurs. Une sorte de rapport qualité / prix, pourrait-on dire. Et les écarts sont très importants entre les émissions. "Le mieux classé, c'est Harry Roselmack" précise Gilles Tanguy. "Son émission 'Sept à Huit' coûte cher, 220.000 euros mais elle est regardée par plus de 4 millions de téléspectateurs. Elle coûte donc 31 euros par heure et pour 1.000 téléspectateurs. Le moins bien classé, c'est Patrick Poivre d'Arvor. 'La Traversée du miroir' sur France 5 coûte seulement 45.000 euros mais attire 93.000 personnes : soit un ratio de 484 euros pour un milliers de téléspectateurs." PPDA est donc quinze fois moins rentable qu'Harry Roselmack...

    Certaines stars du petit écran sont bien classées, comme Laurent Ruquier ou Marc Olivier Fogiel, d'autres beaucoup moins comme Thierry Ardisson ou Jean-Luc Delarue. Alors, évidemment, il n'est pas question de juger une émission uniquement à sa rentabilité. Beaucoup d'autres critères qui entrent en jeu : la qualité bien sûr, le prestige pour une chaîne de s'attacher une personnalité reconnue, comme Patrick Poivre d'Arvor pour France 5. Reste que cet indicateur est plutôt intéressant et les patrons de chaînes vont sans doute y jeter un oeil... Si ça vous intéresse, c'est à lire dans le magazine Capital dans les kiosques depuis ce matin.

    • la direction de l'Audiovisuel extérieur de la France, qui regroupe France 24, RFI et TV5 Monde, est sévèrement critiquée par un rapport parlementaire

    La situation se complique encore pour Alain de Pouzilhac, le patron de l'AEF. La semaine dernière, il avait perdu un allié de poids avec la démission fracassante de Jean Lesieur, directeur de la rédaction de France 24. Quelques jours plus tard, ce sont les salariés de France 24 qui ont voté à une forte majorité une motion de défiance contre lui. Et aujourd'hui, Alain de Pouzilhac est visé par un rapport parlementaire. Ce rapport d'une députée socialiste, Martine Martinel, dénonce "les errements de la gouvernance" de l'AEF et réclame le départ de son patron.

    • L'interview de Nicolas Sarkozy, ce soir sur TF1 et France 2 continue de faire débat

    Le chef de l'Etat va s'exprimer à 20h15 sur le sauvetage de l'euro. Le choix des intervieweurs, Yves Calvi et Jean-Pierre Pernaut, le choix d'une société privée appartenant au groupe Lagardère pour co-produire l'émission continuent à provoquer des remous. Sur Twitter, notamment, les opposants politiques de Nicolas Sarkozy se montrent très critiques. "Je ne comprends pas ce pays où le président de la République impose des journalistes" écrit Manuel Valls, qui affirme apprécier par ailleurs Yves Calvi. De son côté, Corinne Lepage ironise : "Show ce soir du président de la république... c'est la liberté de la presse manière Sarkozy".

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