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Gilles Jacquier, 20 ans à témoigner des soubresauts du monde

Le journaliste de France 2 a été tué aujourd'hui à Homs, bastion de la contestation syrienne. C'est le premier reporter occidental tué en Syrie, dans des circonstances qui restent encore à éclaircir. De l'Afghanistan au Zaïre, Gilles Jacquier couvrait depuis 20 ans les conflits dans le monde entier.
Article rédigé par Céline Asselot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Entrer au Kosovo en plein conflit, avant les autres journalistes, en traversant les montagnes depuis le Monténégro. Filmer les victimes des talibans à Kandahar en Afghanistan. Gilles Jacquier, 44 ans, "n'avait peur de rien" témoigne aujourd'hui le journaliste Bertrand Coq, qui a reçu avec lui le prix Albert-Londres en 2003. Les deux hommes ont obtenu ce prix, le plus prestigieux en France, pour une série de reportages réalisée à Naplouse, au moment où l'armée israélienne y menait son opération militaire, l'opération "Rempart".

 

 

 

Parfois, "on oublie la ligne rouge"

Naplouse, mais aussi Haïti, le Zaïre, l'Algérie ou encore les révolutions arabes. Grand reporter à France 2 depuis 1999, il avait suivi de près les soubresauts du monde, tout en ayant conscience des risques. "Il faut toujours faire attention" disait-il dans une interview publiée sur le site de France 2. Mais parfois, "on oublie la ligne rouge. On veut aller encore plus loin, voir une autre situation. C'est assez difficile de jongler avec la crainte."

Sur les réseaux sociaux, les hommages affluent. "La mort de Gilles Jacquier nous rappelle que des gens risquent leur vie tous les jours pour l'information" écrit un internaute sur

"Ça force le respect."

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