Fusion RFI/France 24 suspendue : une "reconnaissance" pour les syndicats
Décidement, cette fusion n'est pas un long fleuve tranquille. Voilà plusieurs années que le gouvernement travaille à ce rapprochement entre la radio RFI et la télévision France 24 pour créer une BBC à la française qui portera la voix de la France à l'étranger. Mais les salariés de RFI, qui ont peur d'être noyés dnas cette nouvelle entité, ont mené plusieurs grèves - ils ont d'ailleurs à nouveau cessé le travail aujourd'hui - et ils ont aussi porté plainte sur des questions de procédure. La justice vient de leur donner raison sur un point : le comité d'entreprise de RFI n'a pas eu accès au cahier des charges définitif de la fusion. Il a donc manqué d'information selon la cour d'appel qui suspend la fusion le temps que ce cahier des charges leur soit communiqué.
Pour Alain de Pouzilhac, le patron de France 24, cela ne change rien. La fusion sera retardée de quelques semaines tout au plus. Mais pour Marc Thiébault est délégué syndical CFDT, c'est une "reconnaissance" : "un juge indépendant dit que le processus ne s'est pas passé comme il l'aurait dû. C'est une victoire pour nous" .
Les syndicats de RFI comptent bien tirer profit maintenant de la campagne électorale : leur pétition contre la fusion a en effet été signée par quatre candidats à la présidentielle, dont François Hollande. Les perspectives pourraient donc être différentes pour RFI en cas de victoire socialiste en mai prochain.
Le groupe Est Républicain va perdre une grande partie de ses journalistes . Le groupe a été racheté il y a deux mois par le Crédit Mutuel et cela n'a visiblement pas plu aux journalistes. Comme le prévoit la profession, en cas de rachat de leur journal, ils peuvent partir avec des indemnités. Et c'est que font faire 110 journalistes, soit 20 à 30% de la rédaction de l'Est Républicain, de Vosges Matin et des Dernières Nouvelles d'Alsace. Une "saignée" s'inquiète le syndicat SNJ qui traduit selon lui "un désarroi vis-à-vis des projets éditoriaux du nouvel actionnaire" .
France 3 propose ce soir un documentaire consacré à la greffe du visage . Le professeur Lantiéri, pionnier en France, a ouvert son bloc opératoire à une équipe de France 3, menée par le journaliste Michel Cymes. Avec lui, on découvre étape par étape la reconstitution d'un visage mutilé. Les images sont parfois un peu impressionnantes, mais c'est filmé avec beaucoup de pudeur. Et c'est surtout passionnant, parce que le film remet cette innovation médicale en perspective. "Je voulais rendre hommage aux centaines de pionniers qui, au cours des siècles, ont ouvert la voie aux prouesses médicales qu'on connaît aujourd'hui" explique Michel Cymes. "Aventures de médecine, un visage, une vie", c'est à 20h35 sur France 3.
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