Faute d'églises, les catholiques sont fidèles aux messes télévisées
Chaque dimanche, ils sont plus d'un million devant la célébration religieuse sur France 2.
Les lieux de culte sont appelés à rouvrir, après deux mois de fermeture à cause du coronavirus. Le Conseil d'Etat ordonne au gouvernement de lever l'interdiction de réunion dans les églises, les mosquées, les synagogues ou les temples. "C'est une mesure de justice", réagit Frère Thierry Hubert, à la tête du CFRT (Comité Français de Radio-Télévision) qui produit l'émission "Le Jour du Seigneur. "Mais la gestion du flux de paroissiens va être un véritable casse-tête pour les curés", ajoute-t-il.
Dès l'annonce du confinement, le producteur a dû s'adapter pour proposer une messe dominicale aux fidèles privés d'églises : "Il a fallu aménager notre studio pour le transformer en un lieu de célébration de la messe. On s'est rendu compte que cette cérémonie confinée était un miroir de ce que vivaient les gens, eux aussi confinés dans leur appartement". La manière de filmer est aussi différente : "Chaque messe n'est pas une simple captation, c'est une réalisation. Notre équipe cherche à éditorialiser la messe de manière à intégrer le téléspectateur".
"Un programme apaisant en période anxiogène"
Ils sont très nombreux devant leur poste chaque dimanche matin : plus d'un million, jusqu'à deux millions et demi pour la fête de Pâques : "Il y a eu une attraction immédiate. Les gens ont besoin d'un programme apaisant en cette période anxiogène. Ils se sentent esseulés et perdus". Demain, ce n'est pas le CFRT qui organisera la messe de l'Ascension, mais son homologue suisse, dont les images seront reprises par les autres pays. "C'est la messe en Eurovision, comme l'a voulu en 1954 le Père Pichard, le créateur du Jour du Seigneur".
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