"Week-ends" : la crise de la cinquantaine vue par Anne Villacèque
Ces deux couples approchent de la cinquantaine, et ont établi des rituels, une routine, que rien ne semble pouvoir entamer, jusqu'au jour où l'un de ces couples va se séparer, jusqu'au jour où Jean, incarné par Jacques Gamblin, va quitter Christine, la femme que joue Karin Viard.
L'une des bonnes idées du film, c'est de nous laisser observer à distance les conséquences de ce bouleversement, sans explications, au cours uniquement des quelques week-ends qui suivent, au fil du quotidien, comme autant d'instantanés. La gène des amis, la difficulté des uns et des autres à se remettre en cause, les non dits aussi. C'est ainsi, derrière une apparente simplicité, des situations ordinaires, presque une sorte de douceur, que surgit une véritable tension, c'est ainsi, et c'est ce qu'a apprécié Karin Viard, que le film nous tend un miroir parfois drôle mais aussi assez dérangeant, de nos fuites ou de nos peurs.
Il y a sans doute autant de questions que de spectateurs, des questions sur le couple, la peur de la solitude, l'amitié, la force de l'habitude... tout cela à un âge finalement peu abordé au cinéma et pourtant passionnant, celui de la cinquantaine.
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