"Un beau dimanche", de Nicole Garcia, tendre et lumineux
Une tendresse clairement affichée, notamment, pour le personnage principal Baptiste, un jeune instituteur itinérant qui passe de classes de classes, de villes en villes et qui semble ne jamais vouloir s'arrêter, ne jamais vouloir s'attacher jusqu'a une rencontre amoureuse qui va le conduire à affronter les blessures du passé et de l'enfance pour enfin grandir et se libérer.
Ce jeune homme, Nicole Garcia le suit au plus près en scrutant ses expressions, ses gestes, en laissant la camera accompagner ses mouvements, ses désirs de libertés, ses envie de fuite. Elle le filme au fond comme une énigme. Avec ce film, Nicole Garcia semble avoir trouvé une forme de liberté.
Baptiste est interprété avec beaucoup de magnétisme par le jeune comédien Pierre Rochefort, qui n'est autre que le fils de la réalisatrice et de Jean Rochefort. Cela n'est sans doute pas étranger à la tendresse qui émane de ce film. Nicole Garcia dit d'ailleurs que c'est son fils qui lui a inspiré ce personnage, qui ensuite est devenu un personnage de fiction.
"Je le regardais comme un personnage de roman, à la fois doux et avec une violence en lui qu'il n'ose pas exprimer. Solitaire avec un goût d'aventure. "
Les secrets de familles et les blessures d'enfance hantent tout le cinéma de Nicole Garcia et là encore le personnage de Baptiste va devoir affronter son enfance, régler ses comptes avec sa famille bourgeoise, pour prendre son envol. Si l'on frôle à ce moment-là la caricature dans cette confrontation, cette description d'une certaine fracture sociale, ce qui l'emporte heureusement ce sont encore une fois les personnages, la volonté de la réalisatrice de les amener en les confrontant à cette enfance, à une forme de libération, baignée par la lumière du Sud de la France.
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