"Rivière Noire" : vogue la grâce du Brésil au Mali

"Une première journée en studio, 3 chansons en 3h et c'était le debut de l'histoire, le coup de foudre absolu, " dit Pascal Danae. Ce pourrait être un cliché, mais c'est difficile de tricher : l'harmonie de l'aventure s'entend dans chaque note.

Chez Rivière Noire, Paris n'est qu'une escale sur le billet d'avion Rio-Bamako. Le vrai cœur, c'est le Mali. Il se passe vraiment quelque chose à Bamako, comme on le disait il y a peu, une effervescence musicale, encore plus marquante depuis la violente guerre civile qui a noyé le pays en 2013.

Depuis longtemps, le pays captive les artistes étrangers avec ses griots et ses traditions musicales ancestrales. Pour que Rivière Noire se plonge dans le creuset de la musique malienne, Jean Lamoot a du jouer aux guides. Il a passé 10 ans de son enfance en Afrique de l'Ouest et à travaillé pour Bashung, Noir Désir, et réalisé deux albums pour Salif Keita.

Mélange de styles

Au mythique Studio Moffou, de grandes voix du Mali sont venues se mêler à la musique populaire brésilienne.

L'échange des fluides s'est fait dans les deux sens : le trio emmené par la voix d'Orlando a amené ses compositions et, en retour, quelques légendes du Mali sont venues glisser y des morceaux d'Afrique. Le chanteur Kassé Mady Diabaté ou la vénérable Bako Dagnon passaient en studio, et, c'est ce que raconte Pascal Danae, leurs voix provoquaient tellement d'émotion que chacun versait sa larme, un " pleur libérateur " selon leurs mots. De petites rivières de douceur venues grossir le lit de cette gracieuse " Rivière Noire ".

Rivière Noire (Atmosphériques), est sur scène ce jeudi soir à Paris dans la petite salle de l'Alhambra, dans le cadre du festival Au Fil des Voix.