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« Pas pleurer » : Lydie Salvayre Goncourt 2014 ?

Les prix littéraires sont lancés, l'académie Française a décerné son prix du roman à Adrien Bosc pour "constellation" chez Stock, la semaine prochaine dans l'ordre, Fémina, Médicis, Renaudot et le plus couru, le Goncourt, pour lequel restent en lice, David Foenkinos, Kamel Daoud, Pauline Dreyfus et Lydie Salvayre, qui est le coup de cœur de Thierry Fiorile.
Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©Seuil)

Dans un monde idéal où seules les qualités littéraires mèneraient le choix des jurys, "Pas pleurer" au Seuil, serait le Goncourt 2014, on verra mercredi... Lydie Salvayre part d'un coup de foudre pour un roman, "les grands cimetières sous la lune", 1936, Bernanos est au Baléares en pleine guerre d'Espagne, lui, le catholique, maurassien, devrait prendre parti pour les franquistes, mais horrifié par le massacres des républicains commis avec la bénédiction du clergé espagnol, il s'indigne et devient un témoin essentiel de la tragédie. Lydie Salvayre, près de 80 ans plus tard, est bouleversée par ce texte et alors que tout l'éloigne de Bernanos, elle la fille de républicains espagnols exilés en France, elle va croiser ce récit avec sa propre histoire.

Lydie Salvayre nous émerveille avec le souvenir sa mère, cette vieille dame, disparue aujourd'hui, qui sur la fin de sa vie n'a gardé que les bons souvenirs de l'été 36, jeune fille paysanne catalane, avant le bain de sang et l'exil, la liberté, l'insouciance, l'amour... bien sûr elle romance cette histoire familiale et réinvente une langue délicieuse, celle de ces espagnols qui n'ont jamais bien parlé le français, leur fragnol est poétique, résistant, il témoigne de cette fierté, de ces souvenirs merveilleux.

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