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"Microbe et Gasoil" : les années lycée de Michel Gondry

Avec "Microbe et Gasoil", son nouveau film qui sort ce mercredi en salles, Michel Gondry propose un road movie sur les routes de France avec deux ados rêveurs, fugueurs et bricoleurs.
Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Ange Dargent et Théophile Baquet incarnent deux ados rêveurs, mal aimés de leurs camarades de classe © Studio Canal)

 Après des films comme "Le frelon vert " ou "L'écume des jours", Michel Gondry avait envie de revenir à un projet plus personnel, plus léger en termes de budget et de fabrication. Il s'est donc tourné vers son adolescence, ses années lycée où, avec ses cheveux longs, sa petite taille, son goût du bricolage ou du dessin plus que des études, il se sentait un peu différent. Il avait un rêve, celui de se fabriquer un véhicule et de partir sur le routes.

C'est ce rêve d'enfance qu'il réalise donc, à 52 ans, grâce au cinéma, puisque c'est dans une sorte de cabane à roulettes que partent Microbe et Gasoil, ces deux ados qui ne sont pas vraiment dans le moule, la mode, la tendance, qui ne plaisent pas aux filles, et se sentent un peu à l'écart.

Un film parfois un peu bancal, mais attachant

Le film est parfois un peu brinquebalant, comme leur cabane à roulettes, les rebondissements parfois un peu artificiels, mais il y a suffisamment de fantaisie et de fraîcheur dans ce film  pour que l'on s'attache à ce duo touchant et intemporel au fond, comme un instantané de cette période de la vie où il s'agit de s'affirmer, de se construire, de se définir en quelque sorte, une période que n'a jamais d'ailleurs vraiment quitté Michel Gondry pour qui "il y a des plaies qui s'ouvrent à cet âge-là et qui ne se referment pas, des choses qu'on finit par revivre à maintes reprises, et, en plus, j'ai la chance d'exercer un métier qui me permet de faire ce qui me plaisait à l'adolescence donc, grâce ou à cause de ça, je n'en suis jamais vraiment sorti ."

 

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