"Les souvenirs" : humour et émotion

"Les souvenirs ", c'est en fait l'histoire de toute une famille sur trois générations, une famille sens dessus dessous le jour où la grand-mère s'évade de sa maison de retraite. Dans cette famille, il y a donc la grand-mère en fuite incarnée par Annie Cordy, il y a le fils incarné par Michel Blanc que la retraite plonge dans un état semi dépressif, il y a la belle fille Chantal Lauby qui ne sait plus très bien quoi faire de ce mari aux états d'âme encombrants, et puis il y a le petit fils qui lui va partir à la recherche de son aïeule, de ses souvenirs, et donc de sa propre histoire.

Et derrière la caméra, Jean-Paul Rouve porte un regard à la fois tendre et amusé sur cette crise familiale, sur ces destins croisés qui parlent aussi bien du temps qui file que des souvenirs qui restent, comme le faisait le roman de David Foenkinos dont ce film est une adaptation. Et ce film, s'il n'est pas très surprenant, est souvent juste et drôle. Jean-paul Rouve imprime au roman de Foenkinos sa patte, un humour plein d'émotion, dans la lignée de quelque uns de ces cinéastes préférés. Il cite Claude Berry avec "Le maitre d'école " ou "Je vous aime ", ou encore Yves Robert avec "Un éléphant ça trompe énormément ". Pour Jean-Paul Rouve,

"créer l'émotion par le rire, c'est ce qu'il y a de plus beau. La plus belle émotion, elle vient quand elle vous prend par surprise. "