"Le Prince de Hombourg" ouvre enfin le 68e festival d'Avignon
Il y avait un double désir de théâtre : celui d'en voir enfin, après une ouverture avortée et celui d'un théâtre de texte, exigeant et poétique. Comme le dit le metteur en scène, on est dans l'ère Olivier Py, nouveau directeur du festival d’Avignon, et les amateurs de lyrisme sont ravis. Ceux qui attendent plus d'audace le sont moins, c'est l'éternel débat avignonnais.
Le prince de Hombourg nous renvoie dans les guerres napoléoniennes. Il est beaucoup question d'armée, d'honneur, mais c'est d'avantage une parabole sur l'apprentissage de la vie. C'est un Prince fougueux, rêveur, sans retenu, qui par amour commet de graves erreurs d'homme sur le champ de bataille. Son père adoptif le traduit en cour martiale. Il doit mourir, expier. Toute la pièce tourne autour de sa rédemption, dans un climat onirique. Les images projetées sur le majestueux mur de la cour d'honneur évoquent les songes de ce prince. Très clairement, Giorigio Barberio Corsetti s'est affranchi du texte de Kleist écrit en 1810.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.