"La prochaine fois je viserai le coeur" : polar en eaux troubles
Pendant plusieurs mois, en 1978 et 1979, un tueur sème la psychose dans l'Oise. Il tire sur des autostoppeuses choisies au hasard et nargue les enquêteurs avec des lettres. Sauf que le ver est dans le fruit : le tueur est un gendarme. Et ce gendarme enquête, donc, avec ses collègues sur ses propres crimes.
Le parti pris du film, c'est d'un bout à l'autre de suivre ce tueur. On adopte son point de vue et on est avec lui, en voiture, quand il prend en stop sa prochaine victime.
C'est comme dans Columbo. On sait qui est le tueur et on connaît la fin. Et pourtant le suspense est bien là
C'est tendu d'un bout à l'autre, haletant. Ajoutez à cela la reconstitution juste de cette France des années 70, entre les 4L orange et les oeufs durs aux comptoirs des cafés. Ça donne un polar en eaux troubles où l'on se surprend à être en empathie avec cet homme double : gendarme modèle et tueur luttant contre sa folie. Et que Guillaume Canet habite avec tout son mystère.
"La prochaine fois je viserai le coeur" Polar signé Cédric Anger. Avec Guillaume Canet. Ça sort ce mercredi.
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