"Jason Bourne" : diablement efficace
L’intrigue du film est aussi concise que les 25 lignes de dialogue du héros : taiseux donc solitaire mais bien loin d’être inactif. C’est là la première qualité de la franchise Bourne. Un film d’espionnage et d’action qui a réinventé le genre : diablement efficace, au rythme frénétique. Caméra à l’épaule, épuisant presque, les seules premières séquences de nuit dans Athènes à feu et à sang valent à elles seules le détour. L’autre attrait de ce Jason Bourne 2016, c’est précisément ce souci d’être le plus en prise avec l’actualité.
"On a été piraté. Peut-être pire que Snowden"
Plus que jamais Bourne évolue dans un monde où les frontières entre le bien et le mal semblent totalement abolies, un monde ultra surveillé par la CIA qui s’est associée secrètement avec un roi de l’Internet qui n’est pas sans rappeler Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook. Réseaux sociaux et piratages informatiques sont donc désormais le terrain de l’agent d’élite au même titre que les courses-poursuites explosives sur les boulevards de Las Vegas.
Le thème central du film est aussi une question centrale du monde dans lequel on vit, c’est la vie privée contre la sécurité. "On a trouvé que c’était un champ fertile pour ancrer cette nouvelle histoire de Jason Bourne . Nous essayons toujours de faire un film en lien avec les grands titres de l’actualité, même si c’est une réalité exagérée que nous inventons. Le précédent Jason Bourne que j’ai tourné était essentiellement sur l’époque Bush et sur la guerre contre le terrorisme. On ne dit rien explicitement, mais c’est une impression, une atmosphère : on doit avoir le sentiment d’être dans le monde actuel."
Matt Damon à l’affiche avec Vincent Cassel en vrai méchant de "Jason Bourne" de Paul Greengrass est en salle à partir de ce mercredi
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