Izia : un nouvel album comme une renaissance

C'est un virage à 180 degrés, et l'expression n'est pas galvaudée. La chanteuse Izia revient avec La Vague , un nouvel album radicalement différent de ses deux précédentes productions. Fini le rock énervé, place à l'électro sur des textes en français. Et c'est une évolution qu'elle revendique, quitte à déstabiliser beaucoup de monde.

C'est une "renaissance " comme le dit la jeune fille de 24 ans, après deux albums où elle était plus proche de Janis Joplin que des nappes électro qui limbent son nouvel opus. Pour celle qui aujourd'hui n'est plus uniquement la fille de Jacques Higelin, l'évolution passe aussi par le langage. En français, elle a trouvé un nouveau souffle, une confrontation "plus frontale ".

Pari risqué, mais payant

Sur cet album, Izia s'est entourée de jeunes pointures de la scène alternative, comme Lescop, qu'elle "ne pouvait pas blairer " au début, ou encore l'un de ses grands amis, le rappeur Orelsan.

En fait, Izia s'est complètement réinventée pour cet album. Pas étonnant finalement de la part d'une personnalité vraiment entière, excessive, artiste jusqu'au bout des ongles, mais aussi atteinte quand elle lit certains commentaires de ses fans les plus acharnés. Il y a effectivement de quoi être déboussolé par cette nouvelle orientation, qui colle bien avec la mode actuelle sur la scène française. Sauf qu'ici, le projet a un sens, il est risqué certes, mais pas impossible que la jeune Izia ait ici gagné encore un peu plus de crédibilité en tant qu'artiste, convaincue de ses choix.

Izia, La Vague (Barclay Music), dans les bacs depuis lundi