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Frédéric Bazille célébré à Montpellier

Le musée Fabre consacre une rétrospective au peintre natif de Montpellier, précurseur de l’impressionnisme.
Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les Remparts d'Aigues-Mortes du côté du couchant - 1867 © Courtesy National Gallery of Art, Washington)

Cette exposition, la première depuis vingt-cinq ans, réunit la quasi-totalité des tableaux du peintre. Décédé à 29 ans, en 1870, Frédéric Bazille a laissé une cinquantaine de toiles, l’exposition en compte 46. S’il n’était pas mort si jeune, le montpelliérain, Frédéric Bazille serait sans doute aujourd’hui aussi célèbre que Claude Monet ou Auguste Renoir, dont il était très proche. Il fait partie de ce courant de jeunes peintres qui dans les années 1860 annoncent l’impressionnisme. L’exposition met d’ailleurs ses toiles en perspective avec celles de ses contemporains : Courbet, Delacroix, Manet, Monet, Renoir ou Cézanne. Au total, une centaine d’œuvres sont présentées, dans un parcours chronologique et thématique.

  (Réunion de famille, village terrasse à Méric - 1867-1868 de Frédéric Bazille  © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski)

Bazille, peintre moderne

Les tableaux les plus célèbres de Frédéric Bazille : "La réunion de famille ", "La robe rose" , ou "Vue de village ", sont rassemblés au centre de l’exposition dans une section intitulée "Peindre des figures au soleil" . Avec "Vue de village " dans lequel il représente une petite italienne sur fond de paysage du Languedoc, Frédéric Bazille renouvelle le portrait : "Ce n’est ni un portrait, ni un paysage ; c’est une figure dans un paysage ", explique Michel Hilaire, le directeur du musée Fabre. "Bazille réussit à faire une synthèse. On est dans un tableau d’une modernité saisissante ", ajoute-t-il. Frédéric Bazille cherche, innove. Ainsi, ses nus n’ont rien d’académique. Le peintre représente des hommes dénudés en pleine nature, comme dans "Le pêcheur à l’épervier ", un tableau puissamment érotique qui sera refusé au salon de 1868.

  (Vue de village - 1868, musée Fabre © Frédéric Jaulmes)

La fin d’un mystère

L’exposition a donné lieu à une importante campagne de restauration. De nombreuses toiles ont donc été radiographiées, ce qui a permis de retrouver la trace d’un tableau que l’on pensait perdu. Sous la dernière toile inachevée de Frédéric Bazille, "Ruth et Booz ", peint en 1870, se trouve "Jeune fille au piano ", premier tableau présenté par le peintre au salon en 1866. Une table tactile installée au milieu de l’exposition, permet aux visiteurs de visualiser cette jeune fille au piano.

" Frédéric Bazille, la jeunesse de l’impressionnisme", exposition à voir au musée Fabre à Montpellier jusqu’au 16 octobre et à Paris, au musée d’Orsay à partir du 15 novembre 2016. 

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