Deux films sur l'immigration
La marche , de Nabil Ben Yadir, retrace la grande marche pour l'égalité et contre le racisme de
1983.
Tout commence aux Minguettes,
à Lyon, aux cotés d'un groupes de jeunes, indignés après une série de crimes et
de bavures racistes. Une poignée d'ados qui vont entamer une marche pacifique, à
travers la France, avant d'être accueillis deux mois plus tard à Paris par plus
de 100.000 personnes.
Le film se présente
comme un road movie , un film de bande et c'est ce qui le rend attachant, même si
le propos est souvent surligné et appuyé. Il y a une sincérité, une volonté de
faire renaitre ce mouvement oublié de la jeune génération, initié par des
anonymes avant d'être récupéré par le pouvoir. Cet élan pacifique est décrit avec
une forme de naïveté et de gaieté que le cinéaste Nabil Ben Yadir et l'un de ses
comédiens, Jamel Debbouze, jugent nécessaire, particulièrement aujourd'hui.
Le cinéaste James Gray
se penche sur l'histoire de l'immigration, mais en Amérique, dans The
immigrant.
D'une certaine manière, James Gray lui aussi replonge dans le passé pour mieux éclairer le présent. Il
nous embarque dans l'Amérique des années 20, à Ellis Island puis dans New York,
sur les pas d'une immigrée polonaise incarnée par Marion Cotillard et condamnée
à survivre en se prostituant.
Un mélodrame
tragique, qui, malgré une facture classique et parfois un peu pesante, résonne
avec les débats qui agitent l'Amérique aujourd'hui.
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