Culture d'été. Le label berlinois Habibi Funk, l'art de remettre au goût du jour des artistes oubliés

Le label berlinois Habibi Funk est connu pour sa capacité à remettre au goût du jour des artistes souvent oubliés du monde arabe de ces cinquante dernières années. Un travail qui nécessite de nombreux voyages, des rencontres avec les héritiers, mais aussi parfois des prouesses techniques.

Le label sort, vendredi 6 août, une nouvelle compilation de ces trouvailles. Pour ceux qui ont suivi l'histoire Habibi Funk depuis le début, quelques noms résonnent, celui du Marocain Fadoul, auquel le label avait consacré un album entier en 2015. Fadoul ne pouvait donc être exclu de cette deuxième compilation, qui n'a d'autre ambition et d'autre cohérence que de présenter un panel de titres découverts en parcourant le monde arabe.

Pas de barrières, pas de frontières

Pas de barrières de genres musicaux, pas de frontières non plus. Comme d'habitude, les artistes présentés ont souvent été oubliés ou laissés de côté avec le temps. On y retrouve aussi la superstar kenyane Sal Davis ou encore le roi du reggae libyen Ibrahim Hesnawi.

Autre redécouverte, le Libyen Najib Al Housh, l'un des premiers à reprendre des tubes occidentaux dans sa musique, comme son adaptation des Bee Gees.

La musique disco est aussi présente dans cette compilation grâce à la chanteuse algérienne Zohra ou grâce au Libanais Tony Benn Feghaly.

Trésors de sons, de voyages, de découvertes, cette compilation se fait l'entreprise de sauvegarde d'un patrimoine inestimable.