Culture d'été. Le festival Woodstock '99, une catastrophe à revivre dans une série documentaire
C'est une histoire déjà connue, mais qui fait l'objet d'une nouvelle mini-série documentaire disponible actuellement sur Netflix : "Woodstock 99 : Chaos d'anthologie", ou l'histoire d'un festival, tenu en 1999, 30 ans après l'original, qui se voulait porteur de paix et de fraternité, et qui s'est achevé dans la violence et la destruction.
Ce devait être une grande fête en plein été, sur une ancienne base militaire de l'Etat de New York, une affiche de rêve portée par les stars de l'époque, des Red Hot Chili Peppers à Limp Bizkit, en passant par Sheryl Crow, 30 ans après le premier Woodstock, le seul, le vrai.
Mais tout a très vite déraillé : les installations non dimensionnées pour 200 000 festivaliers par jour, les conditions d'hygiène calamiteuses, les prix hallucinants pour acheter ne serait-ce qu'une bouteille d'eau... Seul le nom de Woodstock était là, absolument pas l'esprit.
Dans le documentaire, les acteurs de l'époque, dont le promoteur Michael Lang totalement déconnecté, naïf au possible, cynique jusqu'à l'écœurement. Les festivaliers, les journalistes, les artistes, tous décrivent une atmosphère pesante, une masculinité toxique omniprésente. Et comme prévu, tout s'achève dans le chaos : Limp Bizkit décharge une énergie folle et les destructions commencent dans la foule.
Puis ce seront les pillages, les violences, les agressions sexuelles... Au troisième jour, la police intervient pour évacuer le site, en cendres. Les promoteurs s'en sont mis plein les poches, mais les images font le tour du monde. L'histoire d'une fête mémorable qui aura surtout montré les dérives d'une industrie musicale sans vergogne, dans laquelle le festivalier, c'est encore vrai aujourd'hui, n'est souvent qu'un citron à presser jusquà l'assèchement total.
Woodstock 99 : Chaos d'anthologie, mini-série de trois épisodes à voir sur Netflix.
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