Cinéma : Raphaël Quenard, des seconds rôles au rôle-titre de "Yannick"
Raphaël Quenard, c'est d'abord une voix. Une présence aussi : grande silhouette mince, tête de piaf décoiffé, avec yeux bleus perçants et sourire charmeur. Et surtout une sacré gouaille, qui donne cette fausse impression qu'il improvise en permanence ou que tout est naturel chez lui, alors que c'est un gros bosseur, et qu'il a longtemps coursé les réalisateurs pour leur tendre son CV.
Depuis 2020, vous l'avez forcément aperçu : Coupez, Novembre, Je verrai toujours vos visages, ou encore Fumer fait tousser, déjà avec Quentin Dupieux. Des seconds rôles qu'il a récemment convertis en premiers, avec l'excellent Chien de la casse, de Jean-Baptiste Durand, ou Cash sur Netflix en ce moment, et donc Yannick, que le réalisateur a écrit spécifiquement pour lui.
Si Raphaël Quenard est partout à 32 ans, et qu'il séduit autant, c'est d'abord grâce à son talent et son travail, bien sûr, mais peut-être aussi grâce à une certaine authenticité. Lui qui a brièvement fait l'armée ou des études de chimie et a grandi dans une France périphérique dont il a conservé ce petit accent indéfinissable, dit aujourd'hui prendre tout ce qui lui arrive avec un vrai plaisir vorace : "C'est un travail de privilégié ! On n'a pas l'impression de travailler, c'est pour ça qu'on y consacre autant de temps du lundi matin au dimanche soir. Donc : merci mon Dieu ! Et même si je suis boulimique, on essaie de faire des choix pertinents dans les projets."
Après Yannick, Raphaël Quenard sera à l'affiche de trois prochains films, dont L'amour ouf de Gilles Lellouche.
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