Cinéma : "Alien: Romulus", un septième film réussi et fidèle à l'esprit de la saga
L'une des grandes qualités de la franchise Alien, par rapport à beaucoup d'autres au cinéma, c'est qu'à quelques exceptions près, elle n'a que très peu connu de baisse de qualité ou de sorties de route depuis le film originel de Ridley Scott, en 1979, et les cinq autres lui ayant succédé. Jusqu'à Alien: Romulus.
Les faits se déroulent ici, justement, entre les événements des deux premiers films. On suit un groupe de jeunes colons de l'espace en quête de liberté et d'une vie meilleure sur une autre planète, qui s'arriment à un vaisseau à la dérive pour lui subtiliser ses caissons de cryogénisation, mais vont fatalement être confrontés aux fameuses créatures extraterrestres.
Fede Alvarez, réalisateur talentueux du remake du classique d'horreur Evil Dead et plus récemment de Don't Breathe, où de jeunes cambrioleurs étaient piégés dans la maison d'un vieil homme non-voyant et sadique, s'emploie à rester fidèle aux figures imposées de la saga, attendues et même réclamées par les fans, tout en la renouvelant avec sa vision propre, pour un résultat extrêmement réussi et efficace.
Forte et touchante amitié
À mettre au crédit du cinéaste uruguayen, notamment, une exposition qui prend le temps de nous présenter les enjeux et personnages avant de lâcher les chevaux ensuite dans les scènes d'action ou de survie. Des scènes attestent de sa grande virtuosité : dans l'une, les protagonistes doivent se taire et ne pas stresser ou transpirer sous peine de se faire repérer, dans une autre c'est l'apesanteur qui permet de mieux résister aux xénomorphes qui attaquent en groupe.
Enfin, on a également beaucoup apprécié la très forte et touchante amitié qui lie les deux personnages principaux : Rain, la jeune fille jouée par Cailee Spaeny, vue en Priscilla Presley chez Sofia Coppola, et Andy, l'androïde interprété par la révélation David Jonsson.
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