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Charlie Winston fait peau neuve

Le chanteur au chapeau porté de côté, énorme coqueluche du public français en 2009 avec son tube "Like a Hobo", se défait d’un héritage bohème et vagabond pour livrer "Curio-City", un troisième album qui retrouve ses racines anglaises.
Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Charlie Winston © Atmosphériques)

On a connu Charlie Winston chanteur aux semelles de vent, star des ventes en France et en Europe, bête de scène et usine à tubes radiophoniques. On le découvre ici, désormais moins porté sur sa quête effrénée de bonheur, une course qui l’a mené aux quatre coins de la planète, malgré la tiédeur persistante du public anglais. Pas rancunier, Charlie Winston s’est pourtant ancré, il y a deux ans, à Londres, de retour pour y installer famille et home-studio, avec la ferme intention de se renouveler, et enterrer une bonne fois pour toute, son double bourlingueur et flamboyant.

Curio-City risque de dérouter les fans de la première heure, en partie avec la subtilité nouvelle de ses arrangements, qui lorgne parfois vers la pop électronique florissante de la scène anglaise (de James Blake à Alt-J), mais l’audace paye pour offrir ici une musique plus nue et fragile, où la voix, intense, porte les titres.

Le résultat se révèle bien plus riche qu'il n'y parait, dans ce disque émouvant, dont la douceur, dans ce monde de brutes, peut très vite se révéler addictive.

 

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