Charles Bradley, le corps et la soul
Il y a comme un problème à parler de Charles Bradley, car n'importe quel commentaire, ou critique, se heurte à la puissance et l'émotion indicible de sa voix. C'est un peu comme si l'on était transporté quelques décennies en arrière : Charles Bradley, de la soul à l'état pur, du blues habité, un James Brown réinventé. Basé à Brooklyn, 66 ans au compteur, l'homme chante principalement l'amour mais il surprend, aussi, en s'attaquant à un groupe pour le coup complètement hors de son registre, le titre Changes des hard-rockeurs de Black Sabbath.
Si Charles Bradley emprunte aux grands anciens du blues et de la soul, il possède sa propre personnalité ; des arrangements soignés, des musiciens impeccables et une histoire tout sauf banale. Pas banal en effet de commencer sa carrière une fois atteint l'âge de la retraite : son premier album est paru en 2011, le deuxième en 2013, et voici donc seulement le troisième.
Bête de scène
Pendant plus de 30 ans, il a vécu de petits boulots, de sa ressemblance avec James Brown notamment, il a vécu dans la rue, affronté la maladie... Mais aux portes de la soixantaine, il est repéré par le prestigieux label Daptone Records, sa voix comme une carte de visite. Sur disque, Charles Bradley ne dit rien de sa vie d'avant, il est simplement optimiste, heureux, confiant en l'avenir... Il chante la puissance de l'amour et s'est taillé une sacrée réputation sur scène.
L'album s'appelle Changes et il est incontournable. Si vous avez la chance d'être à Paris ou à Reims, réservez sans attendre votre billet pour les concerts de ce soir et demain ; Charles Bradley est une pépite à (re)découvrir sans attendre.
Changes , Charles Bradley (Dunham Records/Daptone Records). Album disponible. En concert vendredi soir à Paris (L'Olympia) et samedi soir à Reims (La Cartonnerie).
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