"Caprice" : la fantaisie des sentiments
Entre ces deux comédiennes, Emmanuel Mouret impose encore une fois, comme dans ses précédents films, de "Un baiser s'il vous plait" à "L'art d'aimer", son personnage lunaire et maladroit et son univers, entre cinéma burlesque et théatre de vaudeville, pour explorer le sentiment amoureux et les valses-hésitations des couples de tous temps.
A l'écran, Emmanuel Mouret incarne cette fois un instituteur rêveur et littéraire totalement ébahi lorsqu'il parvient à séduire une actrice en vogue qu'il vénère sans pour autant parvenir à résister aux avances insistantes d'une jeune séductrice envahissante. Et ce qui traverse le film, au fond, c'est la question du choix amoureux : qu'est-ce que l'on décide vraiment? qu'est-ce que l'on répete? quelle est la part de hasard dans nos rencontres? Autant de questions éternelles auxquelles le cinéaste prend bien soin de ne pas répondre, laissant ses personnages se dépêtrer dans des situations impossibles et tellement reconnaissables, avec une légereté et une fantaisie qui, sans doute parce qu'elle vous accrochent un sourire aux lèvres, lui ont permis de conquérir de films en films un public fidèle qui pourrait là s'étoffer encore un peu plus.
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