"A l'ombre des femmes" : délicat cinéma de Philippe Garrel
Dans la famille Garrel, il y a eu Maurice, le père, grand acteur disparu il y a quelques années. Il y a Louis, le fils, l’un des beaux gosses du cinéma français, et donc Philippe Garrel et son cinéma héritier de la Nouvelle vague.De film en film, il explore le rapport amoureux, la fidélité, souvent en noir et blanc, comme dans ce nouveau film "À l'ombre des femmes".
De quoi ça parle ? C’est très simple : Manon et Pierre (Clotilde Courau et Stanislas Mahrar) sont en couple,un couple qui s'étiole. Lui va alors tromper sa femme avec une jeune stagiaire. Sans culpabilité par pur plaisir de la chair. Il se satisfait de sa double vie.
Philippe Garrel, un réalisateur aimé des cinéphiles mais peu connu du grand public
A Cannes, en compétition, il est arrivé que ses films soient sifflés, moqués. C'est un cinéma très délicat, fragile, si on n'entre pas dedans, ça peut friser le ridicule et pourtant, si on est perméable à cet univers. il y a une vraie grâce un peu comme l'instant décisif des photos d'Henri Cartier-Bresson. Il faut dire que Philippe Garrel tourne en une seule prise, dans la continuité chronologique de l'histoire.Ça donne une apparente simplicité, tout en retenue, qui a bouleversé Clotilde Courau.
Depuis ce film, elle dit n'être plus la même interprète.
"L'ombre des femmes" avec Clotilde Courau et Stanislas Mehrar. Très court: une heure et dix minutes. Sur une musique originale signée Jean-Louis Aubert.
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