Que devient Nadine Hourmant, la tonitruante déléguée FO du groupe Doux ?
Elle est aujourd'hui toujours salariée de Doux à Chateaulin dans le Finistère. Toujours déléguée FO. Elle est détachée par le groupe pour ses activités syndicales.
Son salaire est aujourd'hui de 1.340 euros par mois. Payés par le volailler conformément à un accord d'entreprise signé avec les differents syndicats.Elle était entrée chez Doux il y a 24 ans pour un job d'été et elle est devenue cette deleguée syndicale habitée par son combat "On ramasse des coups " dit-elle "Mais c'est aussi gratifiant dans ma ville quand des gens me remercient ". Ou quand elle vient à Paris et que gare Montparnasse des personnes qui se souviennent d'elle ou se rappellent d'elle à la télevision, l'interpellent pour l'encourager.Elle semble vouloir incarner l'agroalimentaire breton au dela de Doux. "J'ai toujours le même discours " dit-elle. "Sans l'agroalimentaire, la Bretagne va mourir "
Le groupe Doux est sorti des difficultés
Tous les feux sont au vert pour l'instant. Deux ans et demi après son depot de bilan, Doux vient de franchir une étape importante avec l'entrée à son capital du groupe saoudien Almunajem, son plus gros client au Moyen-Orient depuis 40 ans.
Le capital de Doux est désormais détenu à 25% par les saoudiens et à 75% par une filiale de la holding de Didier Calmels, un homme d'affaires spécialisé dans la reprise d'entreprises en faillite.Nadine Hourmant parle egalement du contexte favorable, consommation de poulet en hausse en France, les prix des céréales en baisse et de la parité plus favorable pour l'instant entre le dollar et l'euro.
Doux, emploie encore 2.200 personnes
Un millier d'emplois ont été supprimés au moment du redressement judiciaire. Et c'est à eux que Nadine Hourmant consacre beaucoup de son temps. Seuls 20 % environ ont retrouvé du travail.
Et au passage la delegué FO est plutot sévère avec la cellule de reclassement mise en place. Ça ne sert pas à grand chose !Elle essaie d'échanger au maximum avec ces ex-salariés . Personne n'est à l'abri et elle parle avec passion de tous ceux qui s'accrochent à leur travail. Nadine Hourmant pense particulièrement aux 326 salariés de Tilly Sabco : l'abattoir breton est en liquidation judicaire .
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