Michèle, sans nouvelle de son fils parti en Syrie
Cinq mois plus tard, Michèle n'a toujours pas revu son fils. La mère de famille raconte qu'elle lui a parlé à plusieurs reprises sur Skype ou par téléphone. Frédéric – qui se fait appeler désormais Abou Issa – porte les cheveux longs et il a une barbe. "La première fois que je l'ai vu, j'ai été choqué. Je lui ai dit de revenir. Ce n'est pas ta place ! Je lui ai dit que j'allais venir le chercher et il m'a répondu 'Non maman, ils vont te tuer'", explique Michèle. "Si je ne prends pas mes médicaments, si je ne vais pas voir mon psychiatre, je deviens folle ."
Michèle a essayé d'en savoir plus sur les raisons qui ont poussé son fils à partir. "D'après ce que j'entends, ça fait des années que des gens mal intentionnés lui bourrent le crâne. Il m'a dit qu'il était parti là-bas pour sauver des femmes et des enfants. Plusieurs de ses copains sont partis. C'est une sorte de challenge pour eux ."
"Je crois qu’il regrette, mais qu’il ne peut plus faire marche arrière"
Michèle a le sentiment que son fils est retenu contre son gré en Syrie. "Il dit qu'il ne veut pas rentrer mais je suis persuadée qu'il ne peut pas rentrer. Je crois qu'il regrette, mais qu'il ne peut plus faire marche arrière ." Dans le quartier populaire de Saint-Roch, à Nice, où vivait Frédéric, sept jeunes sont partis, comme lui, faire le djihad. D'après les autorités, 300 jeunes Français se trouveraient en ce moment, en Syrie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.