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La grande braderie des églises, des temples et synagogues...

C'est une tendance qui prend de l'ampleur dans les pays ou les croyances sont en perte de vitesse : les édifices religieux sont à vendre ou reconvertis en restaurant, appartement de luxe, boîte de nuit.  Un phénomène qui concerne aussi la France...
Article rédigé par Lucie Montchovi
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (©)

Une église vendue à un euro en Belgique, une autre
transformée en spa ou en magasin de meuble de luxe à Montréal, une chapelle qui
fait office de boite de nuit ou restaurant en Angleterre... Faute de pouvoir les
entretenir,  on brade les patrimoines
religieux dans la plus part des pays occidentaux.

Pourquoi une telle braderie du patrimoine
religieux ?

Parlons du cas des églises. Même si l'on
constate le même phénomène pour les synagogues et les temples protestants, les
mosquées ne sont pas concernées. Pour les églises, la première raison c'est qu'elles
se vident de ses fidèles. De moins en moins de croyants viennent à la messe du
dimanche pour faire vivre ses lieux.

Les églises coutent aussi chères en
entretien

C'est la deuxième raison. Le cas de Montréal qui s'est fait
une spécialité dans la vente ou la reconversion des églises est édifiant. Au
Québec, l'église possède un patrimoine immobilier considérable près de
2.200 lieux de culte, qui coûte cher en entretien, environ des centaines
de milliers de dollars chaque année. Comme les églises sont la propriété des
paroisses lorsqu'elles ferment, elles se retrouvent en vente immédiatement. Si
bien qu'à Montréal  des associations
caritatives rachètent ses lieux pour les transformer en bibliothèque, en
restaurant du cœur. C'est aussi un marché intéressant pour les promoteurs
immobiliers qui achètent une église à 250.000 dollars pour les transformer
en appartement loft de luxe, en salle de sport, en bar branché ou maison de
retraite

Habiter une église c'est devenu tendance à Montréal. Et
c'est pareil en France ?

Même tendance chez nous. Moins de fidèles et des églises bradées, vendues ou détruites. Un phénomène
pas nouveau mais qui s'amplifie en France selon Maxime Cumunel, délégué général de "l'Observatoire du patrimoine religieux",
association non confessionnelle qui lutte pour la sauvegarde du patrimoine
culturel.
 

 

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