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La Belgique ne badine plus avec le harcèlement de rue

La Belgique ne badine plus avec le harcèlement de rue. Propos avilissants, sifflements canins, gestes déplacés : aujourd'hui ces attitudes sexistes devront être sévèrement punies par la loi. Les multirécidivistes de la drague obscène risquent une peine d'un mois à un an de prison et une amende de 50.000 euros. Juste de quoi calmer les ardeurs des plus insistants.
Article rédigé par Lucie Montchovi
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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En Belgique, le harcèlement de rue est pris très au sérieux. C'est même devenu l'objet d'une véritable  bataille politique. Il y a deux ans, le pays découvrait stupéfait un documentaire choc,
intitulé Femme de la rue . Sophie Peeters, alors, étudiante en
cinéma avait tourné en caméra cachée, la manière dont les hommes s'adressaient
à elle lors de ses déplacements dans son quartier.

Du "doc choc" à un projet de loi

La diffusion du reportage a provoqué un
tel émoi en Belgique que la Ministre de l'Egalité des chances, Joëlle Milquet,
s'est tout de suite emparée du dossier. Depuis deux ans, elle se bat pour que
le harcèlement de rue soit considéré comme étant une "atteinte grave à la
dignité humaine". Tout comme les propos sexistes. Si le projet de loi est définitivement adopté, les sanctions seront lourdes : d'un
mois à un an de prison et une amende de 50.000 euros. Une première en
Belgique.

En France, le harcèlement sexuel sanctionné

Depuis le*6 Aout 2012* , la France s'est dotée d'une loi
contre le
harcèlement sexuel** . Les sanctions sont lourdes : 2 ans de prison
et 30.000 euros d'amende. Mais depuis la promulgation de la loi, seulement
10 condamnations ont été prononcées. La parole des victimes peine à être
prise en compte.

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