Faire baisser le chômage ou augmenter la précarité, le gouvernementde David Cameron a choisi les deux. Les contrats "zéro heure"explosent outre-Manche. Les chiffres donnent le tournis aux Britanniques :près de 600.000 personnes seraient employées via ces contrats. Ça fait 2 % dela masse salariale du pays.Avec ce système les employeurs peuvent fairetravailler leurs salariés à la demande, en fonction des besoins del'entreprise. C'est du travail à la carte, naturellement les salariés doiventse rendre disponible à tout moment. Chaque heure travaillée est rémunérée soit sept euros 30. Il y a naturellement aucune durée de travailminimum.Environ 19% des entreprises emploieraient au moins unepersonne via ce type de contrat. Sans surprise, les secteurs les plus concernéssont l'hôtellerie et la restauration. L'été dernier, le quotidien britannique TheGuardian avait jeté un pavé dans la mare en listant les entreprises quiabusaient de ces contrats. On retrouve les chaines de fast food : McDonald, Burger King, Subway.Grosse surprise, la fonction publique est aussiconcernée. Dans la santé, l'enseignement, la part des contrats zéro heureatteint les 10%. Même Buckingham Palace emploierait près de 350 salariés encontrat zéro heure en période de vacances.Face à l'ampleur du phénomène, les principaux syndicats onthaussé le ton et dénoncent une forte précarité des salariés.Même si d'autres états européens sont friands de ce type de contrat, en France, le salarié est protégé selon Mireille Brueyère, économiste au CERTOP, le Centre d'Etude et de Recherche Travail Organisation Pouvoir.