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Finlande : le ras-le-bol du tri des déchets

Les Finlandais en ont ras-le-bol de faire le tri sélectif des déchets. Bons élèves de l'Europe au début des années 2000, seuls 30% du contenu de leurs poubelles est désormais recyclé. Pour inciter la population à reprendre de bonnes habitudes, le gouvernement finlandais envisage de faire payer les mauvais trieurs.
Article rédigé par Lucie Montchovi
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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La Finlande durcit le ton sur le tri sélectif. Prenez garde
mauvais trieurs, le gouvernement compte bien vous faire payer vos mauvaises
habitudes. Les villes sont clairement dans la ligne de mire des autorités. Celles qui
préfèrent envoyer les déchets ménagers directement à l'incinérateur seront
immédiatement sanctionnées.

Pourquoi les Finlandais boycottent le tri sélectif

La
démotivation ne vient pas tant des citoyens mais plutôt des politiques mises en place. Pendant longtemps, la Finlande misait sur le recyclage avec
le tri sélectif. Mais depuis quelques années, certaines villes ont cédé à la technique d'incinération, qui coûte moins
cher. Du coup, les Finlandais ne voient plus l'intérêt d'effectuer
le tri au quotidien.

Face à cette dérive, le gouvernement a décidé de réagir, frapper fort avec cette idée de taxe. L'objectif d'une telle mesure : remettre la Finlande sur le droit chemin du recyclage, comme le recommande Bruxelles.

En France : encore des progrès à faire

En France, le taux de recyclage atteint les 35%. C'est en dessous de la moyenne européenne. Quelques petites améliorations suffiraient pour être meilleurs élèves, selon Flore Berlingen, directrice du Centre
National d'Information indépendantes sur les déchets : "On n'a pas de campagne de communication uniformisée sur les consignes de tri, ni d'harmonisa tion de la couleur des poubelles de recyclage. Ce sont des petits détails, mais dans la vie quotidienne, on n'a pas le temps et le courage de se poser ces questions ". 

Par ailleurs, pour éviter que nos poubelles ne débordent, on pourrait réduire les emballages au maximum, ou encore trier les déchets organiques. A Lorient, par exemple, ces déchets sont collectés puis transformés en engrais.

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