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Une bachelière dénonce l'absence de femmes dans les programmes scolaires

La pétition lancée fin juillet par l'étudiante de 17 ans rencontre un beau succès, peut-on lire dans Libération.
Article rédigé par Jules Lavie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (© Fotolia)

Ariane Baillon vient d’obtenir son bac, mention Très bien. Elle en a eu assez, nous dit Libération , "d’entendre parler des hommes qui ont fait des exploits formidables et, au second plan, de leur femme aimante qui les a un peu aidés" . Elle a donc décidé d'adresser une pétition au ministre de l’Education."Donnez une place aux femmes dans les programmes scolaires" , c'est ce que demande la jeune Bordelaise à Benoît Hamon.

Cette future élève d'hypokhâgne constate notamment qu'une seule femme, Hannah Arendt, figure dans la liste officielle des philosophes à étudier en terminale. Une aberration pour Ariane Baillon, qui cite des noms de femmes injustement ignorées : l’essayiste Elisabeth de Fontenay, la philosophe et résistante Simone Weil ou la philosophe et universitaire Suzanne Bachelard, entre autres. 

Plus de 13.000 signatures en trois semaines

"Le problème va bien au-delà de la philosophie" , écrit Libé . Une étude du centre Hubertine-Auclert, qui promeut une culture de l’égalité entre femmes et hommes, montre que "dans les manuels de français des secondes professionnelles, technologiques et générales, par exemple, seulement 5% des textes présentés sont écrits par des femmes ".

Le coup de gueule de l’étudiante - "fille d’une prof de philo et d’un enseignant-chercheur" - rencontre un joli succès sur internet. Sa pétition a recueilli plus de 13.000 signatures en trois semaines sur le site change.org. Mais Ariane Baillon a décidé d’arrêter. Elle cherche quelqu’un pour reprendre la responsabilité de cette pétition. "Impressionnée, peut-on lire dans le quotidien, par les sollicitations médiatiques" , elle doute de sa légitimité. "Peut-être justement, poursuit Libération , parce qu’elle manque de modèle". "Mettre plus de femmes au programme, explique la bachelière, ça nous inspirerait, ça nous donnerait envie de faire comme elles et ça nous redonnerait confiance."

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