Cet article date de plus de treize ans.

Twitter drague les people

Ce matin, l'Hyper revue de presse part en Egypte. A l'heure des législatives, l'armée tente de conserver son pouvoir politique, mais aussi son empire économique. Les élections pourraient voir un nouveau parti islamiste prendre le pouvoir après la Tunisie et le Maroc. La presse française évoque un "automne islamiste". Décryptage avec Jean-Yves Moisseron, rédacteur en chef de la Revue Maghreb-Machrek.
Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Franceinfo (Franceinfo)

Twitter joue la carte people.

Le lance une offensive de charme auprès des
personnalités qui comptent dans leur domaine :
musique, cinéma, mode ou politique... Le réseau social drague à
tout va, explique le Figaro économie. Des recruteurs tentent de convaincre les
chanteurs, acteurs, ou les leaders d'opinion de se mettre aux gazouillis.
Twitter appelle ça son pôle "contenu et partenariat." L'équipe comptait 3 salariés il y a un an,
ils seront bientôt 12, chargés de recruter les personnalités influentes, et de
les aider à bien utiliser le microblogging. L'idée c'est de faire de Twitter
leur outil de communication privilégié. Tout le monde y trouve son compte : la
célébrité maîtrise son image et le site assure sa notoriété.

Twitter a créé une page spéciale pour ses utilisateurs vedettes, une sorte de vademecum pour tweeter utile.
"Montrez ce que vos fans ne voient pas habituellement" ou pour les portifs
"citez vos partenaires les plus prestigieux."

Grâce à ces "conseils avisés", les 16 millions de suiveurs de ont
droit, en direct, aux photos des chaussures que la chanteuse décide de porter le
matin. A défaut d'être passionnants, ces tweets de célébrités peuvent être très lucratifs.
Les marques sont prêtes à payer pour voir leurs produits cités par une star en
moins de 140 signes. Les tarifs dépendent du nombre de suiveurs. Le rappeur
américain demande par exemple 1 cent par abonné. Il compte près de 5
millions de followers... faites le calcul : 50.000 dollars le gazouilli, du type : "suis en train
d'écouter . super radio."

Si  le dit... vous pouvez le croire.

Papy fait du trafic de coke

Dans le Parisien-Aujourd'hui en France, l'histoire d'un trafic de drogue peu
ordinaire...

Trafic de cocaïne entre la France et la Colombie. Jusque-là, rien de
surprenant. Mais c'est la personnalité du cerveau présumé et la méthode qui
interpellent. Boubacar Bah a 69 ans. Celui qu'on surnomme "Papa"
ou "le Vieux" est jugé en ce moment devant le tribunal
correctionnel de Paris. Il risque 18 ans de prison pour avoir organisé
l'acheminement de cocaïne colombienne jusqu'en France. Un trafic organisé depuis
une cellule d'une prison du Val de Reuil,
dans l'Eure. Le papy-traficant a réussi à passer des milliers de coups de fil en
Colombie. Il proposait aux barons
de la drogue locaux d'introduire leur
cargaison sur le sol français grâce à des
complices chez les bagagistes de Roissy. Le Vieux s'était surtout fait une
spécialité : il envoyait des otages volontaires en Colombie en guise de guarantie. Ses hommes étaient relachés dès que
la cargaison était arrivée à bon port. Un
système qui a dégénéré en 2008 : 35 kilo
de cocaïne disparaissent, l'otage est
exécuté... son corps sera retrouvé 5 mois
plus tard dans la banlieue de Bogota.

L'empire économique de l'armée egyptienne

Les législatives en Egypte à la Une... Libération profite du scrutin pour
s'intéresser à l'empire économique de l'armée égyptienne.

Les militaires accusés de vouloir garder le pouvoir politique et sa mainmise sur l'économie. Le conseil
supérieur des forces armées égyptiennes (CSFA) tente de limiter par avance les
compétences de la future assemblée. Les militaires veulent éviter tout droit de
regard sur le budget de l'armée. Car depuis la révolution des officiers en 1952,
et l'installation de Nasser deux ans plus tard, les uniformes règnent sur le
pays, rappelle Libération. L'armée s'est forgé un empire économique au fil des
années. Aujourd'hui elle controle 30% de
l'économie du pays, des fabriques d'armes aux batteries de
cuisine, en passant par l'agroalimentaire. Un empire aux frontières impossible à
cerner, explique un chercheur
égyptien, pusique la loi interdit de
divulguer les informations liées aux sociétés appartenant à l'institution
militaire. Aujourd'hui, le CSFA
s'apparente à un conseil d'administration d'une nébuleuse industrielle
gérée par des généraux à la retraite.

Et derrière les interventions armées contre les manifestants, il y a aussi la crainte d'un patron de voir ses
salariés se mettre en grève.

Les élections législatives en Egypte qui devraient porter au pouvoir les
frères musulmans, alors que les islamistes
remportent les élections organisées hier au Maroc. La presse française parle  "d'automne islamiste", après le printemps arabe. Pour évoquer le sujet, Jean-Yves Moisseron, rédacteur
en chef de la revue Maghreb-Machrek est l'invité
de l'hyper revue de presse.

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