Taxe Chirac et histoire de faussaires
Revue de presse présentée par Eric Chataignon
On commence avec la taxe Chirac, qui ne rapporte pas autant que prévu...
Financer la lutte contre le Sida en Afrique, c'est l'objectif de cette taxe sur le transport aérien, mise en place il y a à peine deux ans... Sur chaque billet d'avion, les compagnies facturent entre un et quarante euros, cela dépend du type de vols et de la classe occupée... On apprend dans le Figaro Economie que cette taxe a rapporté 160 millions d'euros, l'an dernier en France, c'est 45 millions de moins que prévu... La faute, notamment, aux compagnies aériennes étrangères, qui "oublient", parfois, de déclarer la taxe... La faute aussi au surclassement : certains passagers voyagent en business class, alors qu'ils ont un billet de classe éco, et la taxe n'est pas réévaluée... Bref, pas facile de mettre en oeuvre cette mesure... Pour ne rien arranger, le journal rappelle que la taxe Chirac n'a pas rencontré un grand écho international, puisque seuls le Chili et le Gabon l'appliquent... La Grande-Bretagne se contente de recycler une autre taxe...
C'est d'ailleurs de Grande-Bretagne que nous vient, ce matin, l'étonnante histoire d'une famille de faussaires...
Une histoire qui prouve une fois de plus qu'il ne faut pas se fier aux apparences... C'est à lire dans le Figaro... Dans un modeste pavillon de la banlieue de Bolton vivait Shaun Greenhalgh, 47 ans, timide et bedonnant, son père de 84 ans en chaise roulante et sa mère de 83 ans aux boucles grises de Miss Marple... Un trio qui a été condamné en novembre dernier pour avoir dupé ou essayé de duper les plus grands musées du monde... Pendant 17 ans, ils ont fabriqué de fausses oeuvres d'art, qui avaient l'air plus véridiques les unes que les autres, comme cette princesse d'Amarna, une sculpture prétendument égyptienne, qu'un musée a acheté plus de 400 mille livres... En fait, la princesse égyptienne avait été sculptée par Shaun Greenhalgh en trois semaines, dans l'abri au fond de son jardin... Un faussaire de génie, qui selon les enquêteurs, n'était pas motivé par l'argent, mais par le désir d'embarasser le monde de l'art...
Retour à l'actualité française, avec la conférence de presse de Nicolas Sarkozy...
Un exercice gaullien pour le chef de l'Etat, comme le titre le Dauphiné Libéré... La rupture de style avec ses prédécesseurs arrive à ses limites, ajoute Jean-Pierre Bedei, dans la Dépêche du Midi, les Français attendent des résultats mais ne voient rien venir... Rupture de style également pour les conseillers de l'Elysée, qui sortent de l'ombre à leur tour... On vous parlait hier d'Emmanuelle Mignon, la discrète directrice de cabinet du chef de l'Etat... Aujourd'hui c'est au tour de Catherine Pégard, ancienne journaliste et aujourd'hui conseillère de Nicolas Sarkozy... Dans le journal Le Monde, elle livre ses premières confidences... Elle dément notamment tout plan de communication, qui viserait à mettre en scène la vie privée du président : que je sache, dit-elle, le bonheur et le malheur échappent aux calculs...
Une petite annonce à la une de Libération : gauche cherche leader crédible pour s'opposer à président hyperactif... Sexe indifférent, charisme, idées neuves et gout simple, écrire au journal qui transmettra... Tout cela pour illustrer un sondage, commandé par Libé, qui montre qu'à gauche, aucune tête d'affiche ne s'impose...
Et puis cette brève, également, découverte dans Libération : un débat va réunir l'universitaire musulman Tariq Ramadan et Marine Le Pen, à propos des questions d'immigrations... Ce sera lundi prochain à Paris et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce sera un face à face inédit...
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.