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Retour sur investiture

Les journaux déroulent le tapis rouge ce matin. La presse décortique les symboles de cette journée d'investiture, les coulisses de la passation de pouvoir, les tractations pour former le nouveau gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Article rédigé par Jean-Christophe Martin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
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Tapis rouge dans la cour de l'Elysée, ou sur les pavés berlinois... Toute la presse revient sur la journée marathon de François Hollande, ses premiers pas de président comme le titre la Croix.
Plusieurs journaux osent quelques clins d'oeil à la météo de ce mardi d'investiture. "Dans le grand bain" en Une de Nice Matin et Le Havre presse. "Investiture pluvieuse, présidence heureuse?" s'interroge La Voix du Nord... Plus malicieux, Le Canard Enchainé ironise à propos du 7eme Président de la Veme République : "A peine intronisé et déjà mouillé".
Le chef de l'Etat a d'ailleurs dû se changer deux fois, écrit Le Parisien/Aujourd'hui-en-France, tellement il était trempé. Ca fait donc 3 costumes pour cette première journée de président, et deux décollages avant de pouvoir rejoindre Angela Merkel. Le dessinateur du Parisien, Ranson, s'imagine la scène dans l'avion présidentiel, touché par la foudre : "Ne vous inquiétez-pas, monsieur le Président, c'est normal!"

Et pendant que François Hollande volait vers l'Allemagne, son prédecesseur faisait un footing.

Nicolas Sarkozy, joggeur presque comme les autres, dans le bois de Boulogne hier, au terme de sa journée d'adieu, racontée dans Le Figaro. Un adieu peu chaleureux, analyse le journal qui souligne l'antisarkozysme des premiers discours du nouveau Président, quand Libération préfère parler de "rupture".
Dans l'entourage du sortant, on déplore l'attitude "peu élégante" de François Hollande qui n'a pas racompagné son prédecesseur jusqu'à sa voiture.
"Après ce que nous avons fait pour l'associer aux cérémonies du 8 mai... on se dit que le mal élevé n'est pas celui qu'on croit", lâche un collaborateur. Les proches de Sarkozy réservent aussi quelques piques à Valérie Trierweiler, qui a pris des libertés avec le protocole, en allant serrer la main des représentants des corps constitués après la cérémonie officielle. Il paraît que ce n'est pas prévu par le rituel républicain.

La presse se projette aussi sur les prochains rendez-vous du quinquennat Hollande.

Le premier, c'est aujourd'hui avec la formation du gouvernement, et la passation de pouvoir à Matignon. Exit François Fillon. Bienvenue à Jean-Marc Ayrault, le maire de Nantes nommé Premier ministre. C'est la consécration d'un homme discret, note le Figaro. La discrétion, le terme revient inlassablement dans la presse, comme l'adjectif "sérieux", mais aussi travailleur, fidèle... Ayrault, c'est monsieur loyal, résume Libération, qui devra orchestrer la formation du gouvernement. Le Premier ministre germanophile devra aussi favoriser le dialogue avec l'Allemagne.

Berlin et Paris devront s'entendre sur la crise de la dette, mais pas seulement.

L'autre pomme de discorde pourrait bien être la Chine, à en croire Sylvie Kaufmann. Sur son blog, la journaliste du Monde relate cette confidence faite par François Hollande dans l'entre deux tours. "J'en suis arrivé à un moment où je pense qu'il faut nommer  l'adversaire. Je l'avais fait pour la finance. Il faudra le faire  pour les Chinois. Le problème, il est chinois. Ils trichent sur tout. Sur la monnaie, en matière de recherche. (...) Il faudra ouvrir le conflit en ayant le soutien d'un certain nombre de pays européens."  C'est là que le bat blesse. La Chine est aujourd'hui un partenaire privilégié de l'Allemagne. Plus que la France. Ou l'Europe. La saillie du nouveau présidnet pourrait donc faire quelques vagues du côté de Berlin.

Rachida Dati renonce à défier François Fillon aux législatives à Paris.

La maire UMP du 7e arrondissement de Paris annonce qu'elle ne sera pas candidate aux législatives face à l'ancien premier ministre. L'ex garde des sceaux le révéle dans un entretien à paraître vendredi dans Le Figaro Magazine. "J'aurais pu me présenter et faire battre François Fillon (...) Je ne souhaite pas ajouter de la division à l'échec."

La Société Générale restreint son plan de départ volontaire.

Trop de candidats au départ, bien plus en tout cas que les 800 postes annoncés dans la branche financement et investitssements. Selon Les Echos, la banque a donc décidé de limiter cette offre à son front office, autrement dit les traders et leurs collaborateurs.

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